Sur les 72 personnes qui se trouvaient à bord, on comptait quinze ressortissants étrangers. Il s'agit de la catastrophe aérienne la plus meurtrière en trois décennies au Népal.
68 personnes sont mortes dimanche au Népal, selon la police, dans la catastrophe aérienne la plus meurtrière en trois décennies dans ce pays himalayen. «31 (corps) ont été transportés dans les hôpitaux», a déclaré l'officier de police AK Chhetri à l'AFP, ajoutant que 36 autres dépouilles avaient été trouvées dans le profond ravin où s'est écrasé l'avion.
L'espoir de retrouver des survivants est désormais «nul», a déclaré ce lundi un haut responsable local. «Nous avons retrouvé 68 corps jusqu'à présent. Nous sommes à la recherche de quatre autres corps (...). Nous prions pour qu'un miracle se produise. Mais, l'espoir de retrouver quelqu'un en vie est nul», a déclaré Tek Bahadur KC, chef du district de Taksi.
Les autorités ont décrété un jour de deuil national ce lundi.
«L'avion s'est écrasé dans des gorges» où les recherches de corps sont «difficiles», a déclaré un porte-parole de l'armée Krishna Prasad Bhandari. «Aucun survivant n'a été trouvé pour l'instant», a-t-il précisé, soulignant que les secours se poursuivaient.
L'avion de la compagnie aérienne Yeti Airlines en provenance de la capitale népalaise Katmandou s'est écrasé dimanche matin peu avant 11 heures (5h15 GMT) près de l'aéroport local de Pokhara, au centre du Népal, où il devait atterrir. Cette ville est une porte d'entrée pour les pèlerins religieux et les trekkeurs du monde entier.
«Incroyablement tristes»
«Des informations incroyablement tristes, en provenance du Népal, d'un avion qui s'est écrasé avec de nombreux passagers à bord», a réagi lundi le premier ministre australien Anthony Albanese. ATR, le constructeur de l'appareil, a précisé dans un communiqué qu'il s'agissait d'un ATR 72-500, assurant que ses spécialistes étaient «pleinement engagés pour soutenir à la fois l'enquête et le client» Yeti Airlines.
«Je marchais quand j'ai entendu une forte explosion, comme si une bombe avait explosé», a raconté à l'AFP Arun Tamu, un témoin de la scène, qui a posté une vidéo en direct de l'épave en feu sur les réseaux sociaux.
«Quelques-uns d'entre nous se sont précipités pour voir si nous pouvions sauver quelqu'un. J'ai vu qu'au moins deux femmes respiraient. Le feu devenait très intense et il était difficile pour nous de nous approcher plus près», a poursuivi cet ancien soldat de 44 ans.
Quinze ressortissants étrangers
La carcasse de l'appareil en feu a été retrouvée dans un ravin profond entre cet ancien aéroport créé en 1958, et le nouveau terminal international de Pokhara ouvert le 1er janvier dernier. L'appareil bimoteur transportait 72 personnes - 68 passagers et quatre membres d'équipage, a rapporté à l'AFP Sudarshan Bartaula, porte-parole de la compagnie. Parmi eux, figuraient 15 ressortissants étrangers, dont un Français, cinq citoyens d'Inde, quatre Russes, deux Coréens, un Australien, un Argentin et un Irlandais.
Les sauveteurs arrosaient dimanche les morceaux du bimoteur ATR 72 pour éteindre le feu, au milieu des débris de l'appareil, ont constaté des journalistes de l'AFP. Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montrait des dizaines de personnes massées tout autour d'un immense brasier, dégageant un épais nuage de fumée noire, au fond d'un ravin dont la végétation était déjà réduite en cendres.
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