Un rapport parlementaire au Népal dénonce un trafic d'êtres humains, dont sont victimes majoritairement des Népalaises partant travailler dans le Golfe, avec la complicité des services d'immigration de l'aéroport de Katmandou. Le rapport accuse le gouvernement de fermer les yeux face à ces accusations.
Le Népal est l'un des pays les plus pauvres d'Asie. Près d'un demi-million de Népalais quittent chaque année le pays pour travailler à l'étranger, majoritairement dans les pays du Golfe.
Les hommes trouvent souvent du travail très mal payé dans le bâtiment, les femmes sont employées comme domestiques dans le privé. Un grand nombre d'entre elles partent avec un visa touristique, une promesse d'embauche et un bon salaire dans un grand magasin ou un hôtel, mais finissent par être exploitées et maltraitées dans des domiciles privés où leurs passeports sont généralement confisqués.
Le Népal a tenté d'interdire aux femmes ces emplois à domicile à l'étranger, mais la mesure n'a pas été appliquée. Bien au contraire, un rapport parlementaire vient de dévoiler que des trafiquants d'êtres humains travaillent main dans la main avec des responsables de l'immigration à l'aéroport international de Katmandou, y compris avec le personnel navigant et les responsables de la sécurité.
Plus de 60% des domestiques népalaises qui sont illégalement parvenues dans le Golfe ont effectivement transité par l'aéroport de la capitale népalaise, les autres ont voyagé via l'Inde, le Sri Lanka, la Chine ou plusieurs pays africains.
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