Dans une déclaration à l'agence publique russe RIA Novosti, Nicolas Maduro s'est dit prêt à organiser des législatives anticipées et à négocier avec l'opposition, tout en rejetant la tenue d'une nouvelle présidentielle.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro s'est dit prêt mercredi, à l'aube d'une nouvelle journée de manifestations, à organiser des législatives anticipées et à négocier avec l'opposition, tout en rejetant la tenue d'une nouvelle présidentielle.
"Ce serait très bien d'organiser des élections législatives plus tôt, cela constituerait une très bonne forme de discussion politique, une bonne solution par le vote populaire", a déclaré le président socialiste à l'agence publique russe RIA Novosti.
En revanche, "les élections présidentielles ont eu lieu il y a moins d'un an, il y a 10 mois", a-t-il relevé: "Nous n'acceptons les ultimatums de personne dans le monde, nous n'acceptons pas le chantage. Les élections présidentielles ont eu lieu au Venezuela et si les impérialistes veulent de nouvelles élections, qu'ils attendent 2025".
L'opposition vénézuélienne manifeste mercredi pour convaincre l'armée de tourner le dos au président socialiste Nicolas Maduro et reconnaître à sa place l'opposant Juan Guaido, porté par un soutien international croissant.
Le risque de troubles civils est élevé dans ce pays de 32 millions d'habitants, l'un des plus violents au monde, en plein naufrage économique et déchiré par une crise politique qui se crispe autour de deux camps: les chavistes et les opposants.
"Je suis prêt à m'asseoir à la table des négociations avec l'opposition, pour parler pour le bien du Venezuela, pour la paix et son avenir", a assuré le président socialiste.
Maduro a exprimé sa "reconnaissance" à Poutine
Interrogé sur une possible médiation internationale, il a assuré qu'il y avait "plusieurs gouvernements et organisations dans le monde qui montrent une préoccupation sincère", ajoutant souhaiter qu'"ils soutiennent le dialogue".
Il s'est également dit "prêt à discuter personnellement avec Donald Trump personnellement, en public, aux Etats-Unis, au Venezuela, où il voudra, quel que soit le programme". Il a cependant estimé que c'était "compliqué actuellement", notamment car le conseiller à la sécurité nationale John Bolton "a interdit à Trump d'entamer le dialogue".
Il a exprimé sa "reconnaissance" au président russe Vladimir Poutine, qui soutient dans cette crise Nicolas Maduro. Il a affirmé que le Venezuela continuait de recevoir "chaque mois" de l'armement russe, "le plus moderne au monde", dans le cadre des contrats en vigueur.
Le président vénézuélien a assuré que malgré la situation économique du pays, Caracas continuerait de payer ses dettes à la Chine et à la Russie, ses principaux créanciers: "Le Venezuela paye, toujours dans les temps".
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