Les Etats-Unis continuent d’infliger des sanctions contre le Venezuela, où le régime fait face à une violente crise politique en tentant de reprendre en main les institutions. Alors que les manifestations avaient lieu dans la rue, et que l’opposition contrôlait le Parlement, le président Nicolas Maduro a mis en place une Assemblée constituante qui pourrait lui permettre de se maintenir au pouvoir au-delà de 2019. Une grande partie de la communauté internationale a critiqué cette initiative, et Washington avait déjà imposé dès l’élection contestée des sanctions juridiques et financières sans précédent contre le président Maduro, le qualifiant même de « dictateur ». Et ce mercredi 10 août, les Etats-Unis ont pris de nouvelles mesures contre huit responsables du régime, parmi lesquels un frère du défunt Hugo Chavez, à la tête du pays de 1999 à 2013.
Deux assemblées se font actuellement face au Venezuela, partageant carrément le même bâtiment, et les Etats-Unis ont depuis longtemps choisi leur camp. Le secrétaire américain au Trésor a renouvelé la volonté de son pays de se tenir « au côté de l’opposition qui se bat contre la tyrannie », et pour le moment, c’est en visant le portefeuille des principaux dirigeants que Washington espère faire plier le régime.
Huit nouveaux noms ont ainsi été placés sur une liste noire qui gèle leurs avoirs aux Etats-Unis et interdit aux citoyens américains de commercer avec eux. Parmi eux, le frère d’Hugo Chavez, héros de la révolution bolivarienne des années 2000, dont le président Nicolas Maduro est l’héritier.
Adan Chavez a été désigné secrétaire de la nouvelle Assemblée constituante créée au forceps par le régime afin de se débarrasser du Parlement élu, et contrôlé par l’opposition.
Mais ces sanctions peuvent-elles réellement faire reculer le régime de Caracas ? Les Etats-Unis préviennent qu’ils pourraient plus tard viser le secteur pétrolier, au risque de plonger l’économie vénézuélienne un peu plus dans le chaos.
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