Y-a-t-il eu interférence du gouvernement russe dans les élections américaines du 8 novembre ? Les services de renseignement américains sont unanimes à dire « oui ». Donald Trump continue de dire « non ». Le président Obama vient de demander un rapport complet sur les piratages informatiques qui doit lui être remis avant qu’il quitte la Maison Blanche le 20 janvier.
Si Barack Obama a pris cette décision sans précédent et fixé une date limite à la remise du rapport, c’est qu’il ne veut pas que la question soit escamotée par son successeur. Même si l’enquête portera en majeure partie sur le scrutin du 8 novembre, elle englobera aussi les piratages lors des élections de 2008 (les Chinois étaient alors les coupables) et 2012.
Cela faisait déjà un certain temps que les démocrates demandaient « cet examen complet de ce qui s’est passé lors du processus électoral de 2016 », car ils ont été les principales victimes de la curiosité des hackers étrangers. Le porte-parole adjoint de la Maison Blanche, Eric Shultz, n’hésite pas à nommer leurs commanditaires : « Dans un rapport publié en octobre dernier, la communauté du renseignement américain a conclu que ce piratage avait été ordonné au plus haut niveau du gouvernement russe ».
Mais Donald Trump n’a jamais accepté cette incrimination de Moscou avec qui il veut entretenir de meilleures relations. Les élus démocrates, eux, souhaitent que les éléments essentiels de l’enquête ordonnée par Obama soient déclassifiés et rendus publics. Mais la Maison Blanche prévient que tout ne pourra être publié.
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