Mais ces fonctionnaires bien notés par leur hiérarchie nient tout propos raciste.
« Ils se sont retrouvés dans une histoire qui n'est pas la leur et ils ont servi d'exemple. »
C'est la consternation et le désarroi au commissariat du XVIIe arrondissement auquel appartiennent trois des quatre policiers mis en examen dans l'affaire du tabassage de Michel Zecler survenu le soir du 21 novembre.
Deux d'entre eux dorment depuis lundi matin à la maison d'arrêt de la Santé, à Paris, dans le quartier pour détenus vulnérables, le troisième a été placé sous contrôle judiciaire.
Selon nos informations, une étude de faisabilité du port de bracelet électronique a d'ores et déjà été diligentée par le juge des libertés et de la détention (JLD).
Le profil des trois fonctionnaires, appréciés par leurs collègues et plutôt bien notés par leur hiérarchie, correspond mal à la gravité des faits incriminés : « violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique (PDAP) » avec plusieurs circonstances aggravantes dont des propos à caractère raciste et « faux en écriture publique par personne dépositaire de l'autorité publique », crime passible des assises.
Le brigadier, Philippe T, 44 ans, fonctionnaire de police depuis 2001 et chef de groupe dans le 17e depuis 2011, est notamment décrit comme « expérimenté et ayant la confiance de sa hiérarchie », selon son carnet de notification individuelle que nous avons pu consulter.
Il est noté 6 en 2019 et en 2020, la note maximale.
Une brigade multiculturelle, aucun fait de racisme
Ces policiers appartenaient à une brigade décrite par ailleurs comme multiculturelle, à l'encontre de laquelle aucune plainte n'a auparavant été déposée pour des faits de racisme.
Tous ont démenti devant les enquêteurs de l'IGPN et le juge d'instruction les accusations de racisme portées à leur encontre par le producteur de musique.
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