Ce mardi 8 juin, Emmanuel Macron a été giflé par un citoyen lors d'un déplacement à Tain-l'Hermitage, dans la Drôme. Interpellé juste après les faits, l'auteur de cette gifle risque très gros.
C'est une image peu banale : celle d'un président de la République victime d'une gifle. En déplacement à Tain-l'Hermitage (Drôme) pour aller à la rencontre de restaurateurs à la veille de la réouverture des salles de restaurant, Emmanuel Macron a été pris à parti par un citoyen. Alors qu'il s'approchait de personnes présentes devant le lycée hôtelier de la ville pour les saluer, le chef d'État a été giflé par un homme s'écriant "Montjoie Saint-Denis, à bas la Macronie".
Les gardes du corps d'Emmanuel Macron ont rapidement neutralisé l'individu qui a été interpellé, ainsi qu'une autre personne l'accompagnant. Le déplacement du président n'a pas été interrompu et a même repris son cours très rapidement.
Trois ans de prison et 45 000 euros d'amende ?
Interpellé, l'auteur des faits, qui a également tiré le bras droit du chef de l'État avant de lui assener le coup, devrait être placé en garde à vue pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" et risque jusqu'à 3 ans de prison.
En effet, l'article 222-13 du Code Pénal prévoit que "les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende lorsqu'elles sont commises sur (...) toute personne dépositaire de l'autorité publique."
Sarkozy et Valls victimes d'incidents similaires
Jamais un président de la République n'avait été giflé de la sorte, même si Nicolas Sarkozy avait été bousculé et fortement tiré par sa veste de costume lors d'un déplacement dans le Lot-et-Garonne en 2011.
L'homme avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d'Agen. Le tribunal avait assorti sa condamnation d'une mise à l'épreuve de 3 ans et d'une obligation de soins en milieu hospitalier ainsi que d'un stage de citoyenneté de deux jours. L'individu était jugé pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" n'ayant pas entraîné d'incapacité temporaire de travail (ITT).
En janvier 2017, Manuel Valls, alors candidat à la primaire socialiste, avait quant à lui été giflé par un jeune homme de 18 ans dans les Côtes d'Armor, et avait été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général (TIG). Il avait également dû verser un euro de dommages et intérêts à Manuel Valls, conformément à la demande de ce dernier qui avait porté plainte.
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