Bientôt privé de pavillon, le navire humanitaire Aquarius a demandé, lundi 24 septembre, "à titre exceptionnel", à la France de pouvoir débarquer à Marseille les 58 migrants secourus à son bord, parmi lesquels 17 femmes et 18 mineurs. "Pour l'instant, la France dit non", a répondu mardi sur BFMTV le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Il estime que les "règles européennes doivent être respectées" : "Aujourd'hui, ce n'est pas le port de Marseille qui est le plus proche."
"Si nous voulons avoir une politique migratoire cohérente, il faut respecter les règles européennes. J'estime que la France prend une part de charge importante en accueillant beaucoup de demandeurs d'asile. Autant je pense que la France doit être fidèle à ses valeurs de droit d'asile pour protéger les plus menacés, autant je crois que nous devons dire non à la migration économique", estime Bruno Le Maire. Et d'ajouter : "C'est le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur qui décideront. Je pense qu'il faut être ferme et clair."
"Marseille n'est pas le port le plus proche"
"Le droit de la mer est clair : un bateau en difficulté doit être accueilli dans le port le plus proche, or Marseille n'est pas le port le plus proche", a renchéri sur franceinfo le secrétaire d'Etat, Sébastien Lecornu.
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