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Sanctuaire de Lourdes : l’artiste Deborah de Robertis condamnée pour exhibition sexuelle

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Sanctuaire de Lourdes : l’artiste Deborah de Robertis condamnée pour exhibition sexuelle
Voilà qui risque de faire débat juridiquement et moralement.

 L'artiste performeuse franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis a été condamnée jeudi à Tarbes à 2 000 euros d'amende, dont 1000 avec sursis, pour s'être montrée nue en 2018 devant la Grotte du sanctuaire de Lourdes. 


« Nous allons interjeter appel », a immédiatement réagi son avocate Me Marie Dosé, soulignant « (qu) il s'agit de la première condamnation pénale de sa cliente. ». L'artiste de 36 ans a été plusieurs fois relaxée après des performances similaires, notamment en 2017 après avoir montré son sexe au musée du Louvre, devant la Joconde.


 Le 31 août 2018, elle s'était dénudée, les mains jointes et la tête recouverte d'un voile bleu, à l'entrée de la Grotte du sanctuaire où, selon la tradition catholique, la Vierge Marie était apparue à Bernadette Soubirous en 1858. Des personnes étaient intervenues pour couvrir sa nudité et avaient appelé la police.


Puis le sanctuaire avait porté plainte, en condamnant « un acte d'exhibitionnisme qui a choqué les fidèles présents », et en dénonçant une démarche « prétendument artistique ». « Cette décision va à l'encontre de la jurisprudence qui se dessine aujourd'hui autour de l'exhibition sexuelle », a souligné jeudi Me Dosé, en indiquant que récemment la Chambre criminelle de la Cour de cassation avait « définitivement entériné la relaxe d'une Femen ».

 « Les juridictions pénales ne sont pas là pour décréter qui est artiste ou qui ne l'est pas. La liberté d'expression ne doit pas supporter d'ingérence disproportionnée », a déclaré l'avocate reprenant les termes de sa plaidoirie du 26 juin dernier lors de l'audience devant le tribunal pénal de Tarbes. 


 En février dernier, la Cour de cassation avait en effet confirmé la décision d'une Cour d'appel de ne pas incriminer une Femen qui s'était dénudée au Musée Grévin, au motif qu'il y aurait alors eu « une ingérence disproportionnée dans l'exercice de la liberté d'expression ». 


Car, reconnaît l'arrêt, « le comportement de la prévenue s'inscrit dans une démarche de protestation politique ».
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