Une thyroïde paresseuse est le plus souvent traitée par médicament. Dans certains cas, pourtant, on peut commencer par une supplémentation en vitamines et en minéraux. Cette petite cure suffit parfois.
Fatigue, frilosité récente, peau sèche, prise de poids, constipation... conduisent les médecins à suspecter un dysfonctionnement de la thyroïde. Ce qu'ils vérifient en prescrivant un dosage sanguin de TSH (thyréostimuline). Cette hormone fabriquée par le cerveau régule la sécrétion des hormones thyroïdiennes (T3 et T4). Un taux de TSH trop élevé fait suspecter un besoin de stimulation accru pour obtenir un taux d'hormone suffisant. Lorsque celui-ci reste bas malgré la stimulation par la TSH, il s'agit d'une hypothyroïdie. Le traitement repose alors sur la prise d'hormones thyroïdiennes (lévothyroxine).
Mais tout n'est pas si simple, on peut avoir une TSH qui monte et un taux de T4 normal (hypothyroïdie fruste). On peut aussi avoir une TSH normale et présenter des signes d'hypothyroïdie. « Dans ces deux cas, il n'y a pas d'urgence à prescrire un traitement hormonal par lévothyroxine », assure le Dr Isabelle Raingeard, endocrinologue. Dans un premier temps, des supplémentations en micronutriments peuvent suffire à relancer la thyroïde.
Plusieurs micronutriments sont vraiment indispensables
«Certains minéraux et vitamines, comme l'iode, le zinc, le sélénium, la vitamine D... sont essentiels au bon fonctionnement de la thyroïde et à l'action des hormones thyroïdiennes sur les différents organes », explique le Dr Philippe Veroli, spécialisé en médecines douces et auteur d'un livre sur le sujet*. Or, l'alimentation moderne et notre mode de vie ne suffisent pas toujours. Pour preuve, une grande majorité de la population française est carencée en iode et en vitamine D.
Quel résultat espérer de ces supplémentations en vitamines et minéraux généralement conseillées pendant trois mois? Dans près de 20 % des cas, l'apport de micronutriments à dose physiologique (correspondant aux besoins) et sous contrôle médical peut suffire pour que tout rentre dans l'ordre. Selon le Dr Veroli, même les personnes prenant déjà un traitement médicamenteux (lévothyroxine) en raison d'une hypothyroïdie peuvent tirer profit d'apports supplémentaires en micronutriments.
L'iode
La glande thyroïde a besoin d'iode pour fabriquer les hormones thyroïdiennes. Or, on en manque souvent.
Où le trouver?
Dans les sardines et autres poissons de mer, crustacés, coquillages, algues (bio), fèves, noix, bananes et avocats, en évitant les excès de chou, chou-fleur, rutabaga ou navet. On peut aussi prendre chaque jour 3 à 5 g de kelp en poudre (une algue brune) ou un complément alimentaire à base d'iode (I Biane, 1 comprimé par jour).
Topsante.com
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