Le scandale brésilien, qui vaut une condamnation à neuf ans et demi de prison à l'ex-président Lula, s'étend à d'autres pays de la région. Au Pérou, l'ancien président Ollanta Humala et sa femme ont été placés jeudi 13 juillet en détention provisoire. Tout comme Lula da Silva, ils sont accusés de corruption.
C'est du Brésil que sont venues les accusations. Des cadres d'un groupe de BTP brésilien, touché par le scandale Petrobras, ont affirmé avoir donner 3 millions de dollars de pots-de-vin à Ollando Humala, qui a dirigé le pays de 2011 à 2016. Une accusation innaceptable aux yeux de l'avocat de ce dernier, Julio Espinoza.
« Ils [l'ancien président et son épouse] sont conscients qu’une situation arbitraire comme ça pouvait arriver. Ils y font face de la meilleure manière qui soit, dignement et avec la conscience tranquille de savoir que ce qui s’est passé aujourd’hui (en raison) d’une décision douteuse, va se résoudre et que cette décision va être révoquée. »
Le juge Richard Concepción Carhuancho a préféré placer l'ancien président en détention provisoire au motif qu'Ollando Humala pourrait rapidement fuir le pays. Ses filles seraient d'ailleurs en voyage à Chicago, avec des comptes bancaires à leurs noms.
Le juge Concepción veut ainsi éviter de reproduire la même erreur qu'avec l'ex-chef de l'Etat Alejandro Toledo. Lui aussi soupçonné de corruption, il est en exil aujourd'hui aux Etats-Unis.
Les deux ex-présidents Alejandro Toledo et Olanta Humala s'étaient à l'époque fait élire en réaction aux années de corruption marquées par la présidence d'Alberto Fujimori, lui-même en prison. Le feuilleton n'en est pas à sa fin. Les époux Humala sont également soupçonnés d'avoir accepté des sommes en liquide de l'ancien président vénézuélien Hugo Chavez.
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