La mesure pourra être prolongée si nécessaire. Dix jours, c'est un minimum pour le conservateur Gerhard Karner, ministre autrichien de l'Intérieur, qui affiche son objectif de « contrôler efficacement, avant que les passeurs ne changent d'itinéraire ». Car la Slovaquie a bien constaté une augmentation du nombre de migrants illégaux sur son territoire : 24 000 depuis le début de l'année 2023, selon la police slovaque, contre 10 000 pour l'ensemble de l'année 2022, et quelques centaines les années précédentes.
Le phénomène est donc récent et il était l'un des enjeux des élections législatives de samedi 30 septembre.
Le populiste Robert Fico, nouveau Premier ministre, promettait d'introduire des contrôles avec la Hongrie. Les deux pays partagent 600 kilomètres de frontière au sud de la Slovaquie, un lieu de passage privilégié par les migrants.
Dans l'immédiat, le Premier ministre slovaque sortant Ludovit Odor a réagi, appelant notamment à une réponse européenne sur le dossier de la migration. Mais les Vingt-Sept tardent toujours à s'accorder sur la réforme du système migratoire européen. Une mesure-clé, notamment celle d'allonger la durée de détention des migrants aux frontières extérieure de l'UE, ne fait pas l'unanimité.
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