Quatre soldats syriens ont été tués ce jeudi 1er novembre dans un assaut des jihadistes de la province d'Idleb, l'ultime grand bastion insurgé de Syrie où l'instauration d'une « zone démilitarisée » est pourtant prévue conformément à un accord entre la Russie et la Turquie
Avec notre correspondant à Beyrouth,Paul Khalifeh
C'est la plus sérieuse violation de la trêve conclue le 17 septembre à Idleb sous le parrainage des présidents russe et turc. L'accord entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan prévoit l'instauration d'une « zone démilitarisée » de 15 à 20 kilomètres de large et le retrait des armes lourdes et des jihadistes. Ces derniers ont retiré leur armement lourd, mais ont refusé d'évacuer la zone.
L'attaque lancée par les combattants de Hayat Tahrir al-Cham, l'ancienne branche d'al-Qaïda en Syrie, a visé des positions de l'armée syrienne près de l'aéroport d'Abou Zouhour, à l'est de la province d'Idleb, non loin de la zone tampon. Les assaillants ont utilisé des roquettes et des mortiers et se sont retirés après de violents accrochages.
Depuis la mise en place de la « zone démilitarisée » le 15 octobre, les escarmouches se multiplient entre l'armée syrienne et les jihadistes. Sept civils ont trouvé la mort dans ces affrontements.
La montée des tensions intervient alors que Damas durcit le ton, en estimant que l'application de l'accord russo-turc reste incomplète. Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a récemment dénoncé des manquements de la part de la Turquie, affirmant que les jihadistes sont toujours présents avec leurs armes lourdes dans la zone tampon.
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