L'armée turque et des rebelles syriens soutenus par Ankara sont entrés dimanche dans l’enclave kurde d'Afrine. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé que le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra ce lundi des consultations sur la situation en Syrie. L’Iran a pour sa part réclamé la fin « immédiate » de l’opération turque, qualifiée d’« agression brutale » par le président syrien Bachar el-Assad. Selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les bombardements turcs ont fait depuis jeudi soir 18 morts parmi les civils.
La situation est confuse sur le terrain où les raids aériens turcs, les duels d’artillerie et les violents combats se sont poursuivis toute la journée de dimanche, raconte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Les affrontements se concentrent au nord-ouest d'Afrine, entre les milices kurdes et l’armée turque, soutenue par les rebelles syriens du « Bouclier de l’Euphrate », entraînés et équipés par Ankara.
« Zone de sécurité »
L’aviation turque a lancé des dizaines de raids et pilonné à l’artillerie lourde les positions des forces kurdes, qui ont riposté en tirant des salves de roquettes à l’intérieur du territoire turc, faisant 3 morts et des dizaines de blessés.
L’objectif d’Ankara est de prendre le contrôle de l’enclave kurde et d’y établir une « zone de sécurité » de 30 kilomètres de profondeur. Mais la mission assignée à l’armée turque et à ses auxiliaires syriens n’est pas facile et ne sera probablement pas terminée en « peu de temps », comme l’a affirmé le président Erdogan.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article