Au moins 21 000 enfants figurent dans le terrible bilan des victimes, selon une ONG.
Déjà huit ans de guerre en Syrie. Et presque autant d’années où le djihadisme a profité du chaos pour essayer de proliférer. Si Daech semble avoir aujourd’hui perdu du terrain, le conflit se poursuit entre le régime de Bachar al-Assad et les rebelles. Il entre ce vendredi dans sa neuvième année.
Et selon le dernier bilan dévoilé par l’Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée à Londres et bénéficiant d’un réseau très fiable dans le pays, au moins 370 000 personnes ont péri depuis le début des affrontements, en 2011, nés de la répression des manifestations prodémocratie du peuple.
Parmi ses victimes, au moins 112 623 étaient des civils, estime l’ONG. C’est à dire des familles subissant les assauts à la fois des troupes du régime de Bachar al-Assad, de son allié russe, des djihadistes du groupe Etat islamique et de certains opposants au dirigeant syrien.
Les troupes russes sont soupçonnées d’avoir prêté main forte aux soldats de Bachar al-Assad sur le terrain pendant que la coalition menée par les Etats-Unis tentait de circonscrire l’influence djihadiste.
Selon l’OSDH, plus de 21 000 enfants et 13 000 femmes font également partie des victimes.
Près de 66 000 djihadistes tués
Par ailleurs, environ 125 000 soldats de l'armée syrienne et membres de milices du régime ont été tués, selon ce nouveau bilan. En outre, 67 000 combattants d'autres forces ont péri, notamment des rebelles et des combattants kurdes.
Dans les rangs djihadistes - de Daech mais aussi de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie - près de 66 000 soldats ont été tués. Soit bien moins que le nombre de civils pris entre deux feux.
Le conflit a par ailleurs jeté sur les routes de l'exil des millions de Syriens. Et les ONG dénoncent toujours les exactions et atteintes aux droits humains perpétrées par le régime, accusé d'attaques chimiques meurtrières, mais aussi de tortures et d'arrestations arbitraires.
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