Lors de sa traditionnelle conférence de fin d'année, avant de s'envoler pour Hawaii où il passera les fêtes, Barack Obama a accusé le Kremlin d'interférence dans les récentes élections et condamné l'assaut sauvage sur Alep. Pour Obama, pas de doute : l'ordre de pirater le comité central démocrate et les emails du directeur de campagne d'Hillary Clinton, John Podesta, venait directement du sommet, c'est-à-dire de Poutine lui-même :
« Ce qui m'a préoccupé en particulier, c'était la possibilité d'un piratage de l'élection elle-même, [relatif] au comptage des bulletins. C'est pourquoi en septembre dernier quand j'ai vu Poutine en Chine, j'ai estimé que le moyen le plus sûr d'éviter ça était de lui en parler directement. Je lui ai qu'il devait tout stopper, faute de quoi il y aurait de sérieuses conséquences. Et de fait, il n'y a pas eu ensuite de manipulation sur le processus électoral. »
Seulement le site WikiLeaks a continué la diffusion des courriels piratés antérieurement.
Sur la question des représailles, le président américain est resté néanmoins très vague : « Notre objectif reste d'envoyer un message clair à la Russie, et à d'autres pays : il ne faut pas nous faire ça, parce que nous aussi nous pouvons réagir. Une partie de ce que pouvons faire sera fait publiquement, mais une autre partie fait de telle sorte que les Russes le sauront, mais pas le reste du monde. »
Obama a aussi invité Trump, qui dément toute implcation des Russes dans sa victoire, à coopérer à une enquête sur le sujet. Le chef de l'exécutif, citant un sondage, s'est aussi amusé du soudain engouement des républicains pour son homologue russe : « Plus d'un tiers des électeurs républicains approuvent Vladimir Poutine, l'ancien chef du KGB... Ronald Reagan doit se retourner dans sa tombe. » Lire la suite
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