C’est une nouvelle vague de persécutions qui s’est abattue sur les homosexuels de Tchétchénie, selon les informations d’une ONG russe. Selon de nouveaux témoignages recueillis par le journal Novaya Gazeta, au moins deux personnes auraient été tuées et une quarantaine d’autres arrêtées. Des informations démenties par les autorités tchétchènes, mais qui inquiètent les organisations internationales de défense des droits de l’homme.
De notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
C’est à la fin du mois de décembre que cette nouvelle vague d’arrestations aurait débuté, selon les informations du réseau russe LGBT. Cette association qui défend les droits des homosexuels en Russie évalue à plusieurs dizaines le nombre de personnes arrêtées, en raison de leur orientation sexuelle.
« Les tortures sont encore plus dures… »
Igor Kotchekov est le directeur du réseau: « Les personnes arrêtées sont des hommes et des femmes, on sait qu’il y a au moins deux jeunes filles. Les tortures sont encore plus dures qu'en 2017 : auparavant il s’agissait de décharges électriques, de coups de bâtons, mais maintenant c’est encore plus violent. Ces arrestations correspondent àla ligne politique de Ramzan Kadyrov, le dirigeant tchétchène qui a dit publiquement qu’il fallait nettoyer le sang tchétchène des gays et des lesbiennes… »
De leur côté, les autorités tchétchènes ont formellement démenti les accusations de l’ONG. « Il s’agit d’un pur mensonge », a ainsi déclaré un porte-parole de Ramzan Kadyrov.
En décembre dernier, un rapport de l’OSCE avait pourtant confirmé l’existence d’une campagne de persécutions à l’encontre des homosexuels de Tchétchénie. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe avait notamment évoqué des cas de torture, d’arrestations arbitraires et d’exécutions.
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