En Turquie, une nouvelle arrestation vient frapper les rangs de l'opposition, plus menacée que jamais par les purges qui ont suivi le putsch manqué de l'été 2016. Cette fois, c'est l'avocat du leader de l'opposition qui a été interpellé chez lui vendredi 15 septembre, pour des liens présumés avec les putschistes.
« Une disgrâce pour la démocratie », « une éclipse de la raison » : Kemal Kiliçdaroglu, chef du principal parti d'opposition en Turquie, le CHP, s'est indigné de l'arrestation de son avocat. Celal Çelik rejoint la longue liste des opposants interpellés ces derniers mois dans le pays.
L’ancien juge est surtout connu pour avoir démissionné en 2011 de son poste à la Cour de cassation. A l'époque, il avait estimé que le droit était « mort » en Turquie, avant de rejoindre le comité de discipline du CHP et l'équipe juridique de son leader.
Selon l'agence semi-officielle Anadolu, l'avocat a été arrêté pour des liens présumés avec le putsch manqué de juillet 2016. Autrement dit, avec le prédicateur en exil Fethullah Gülen, cerveau désigné du coup de force.
Cette accusation, devenue monnaie courante, a permis l'arrestation de plus de 50 000 personnes et le limogeage de près de 110 000 fonctionnaires au cours de l'année écoulée.
Le CHP accuse le pouvoir de chercher à le réduire au silence. En décembre 2016, un proche conseiller de Kemal Kiliçdaroglu avait été incarcéré pour les mêmes motifs, puis libéré six mois plus tard.
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