Le Français Michel Barnier prend officiellement ses fonctions de négociateur en chef de la Commission européenne, chargé de préparer le Brexit ce samedi 1er octobre. Un divorce de l'UE avec le Royaume-Uni semé d'embûches. Son objectif : trouver un accord « gagnant-gagnant ». Michel Barnier est à 65 ans un Européen convaincu.
« On ne l'a jamais vu dévier de son engagement européen. Sa carrière parle pour lui », dit un proche du président de la Commission. Il s'attend a des négociations « dures », mais n'a pas pour autant l'intention de déclarer la guerre au Royaume-Uni. « Il faudra trouver une coopération bilatérale forte, explique Michel Barnier, en particulier dans les domaines de la sécurité et de la Défense ». A Londres, le gouvernement de Theresa May dit « avoir hâte » de travailler avec lui. C'est donc un homme de consensus qui a été choisi pour négocier. Ancien ministre français des Affaires étrangères, ancien Commissaire européen aux Services financiers, il fut qualifié « d'homme le plus dangereux d'Europe » par des médias britanniques en 2010, car architecte de l'Union bancaire européenne.
Michel Barnier va se mettre au travail, il va sonder l'avis des Vingt-Sept, mais pour l'instant Bruxelles attend toujours des Britanniques qu'ils activent l'article 50 pour lancer le divorce, ce qui ne devrait pas arriver avant début 2017. Un groupe de travail qui réunit la « fine fleur de la Commission » Pour préparer et mener à bien sa tâche, Michel Barnier dispose d'un groupe de travail baptisé « Groupe de travail article 50 », qui réunit « la fine fleur de la Commission », selon le président de l'exécutif européen Jean-Claude Juncker. Il est secondé par l'Allemande Sabine Weyand, la numéro deux de la direction générale du commerce de la Commission, où elle traitait des questions commerciales et de la « politique de voisinage », précise la Commission. Face à Michel Barnier, le négociateur britannique David Davis Michel Barnier connaît bien le négociateur britannique David Davis.
Ils étaient tous les deux ministres des Affaires européennes pour leurs pays dans les années 1990. A la tête d’un nouveau ministère chargé d’organiser le Brexit, David Davis cherche à compléter une équipe capable de mener les négociations qui s’annoncent complexes, pointues et rudes. Selon le Financial Times, il a déjà embauché deux cents fonctionnaires, mais le ministère a besoin du double. Il commence donc à recruter deux cents autres employés originaires du secteur privé.
Pendant ce temps, les Britanniques semblent avoir de sérieux doutes sur la stratégie de leur gouvernement dans le domaine. Selon un sondage publié vendredi par le Times, seuls 16% des Britanniques estiment que la stratégie choisie par les autorités est la bonne. 50% pensent le contraire. En revanche, interrogés sur la probabilité que leur pays quitte effectivement un jour l’Union européenne, 67% croient que ce sera le cas.
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