Un super jumbo A380 d'Air France, qui assurait la liaison Paris-Los Angeles, a dû se poser en urgence au Canada en raison d'une importante panne sur l'un de ses moteurs, mais heureusement sans dommages pour ses 520 occupants.
Pour une cause encore inconnue, l'appareil, un très gros porteur A380 construit par l'avionneur européen Airbus, qui avait décollé à 11h30 (09h30 TU) de Paris, a subi un « grave dommage » sur l'un de ses quatre réacteurs, a indiqué un porte-parole de la compagnie à l'AFP, et les pilotes ont alors décidé de le dérouter. Il a donc atterri sur l'aéroport militaire de Goose Bay, au Labrador (est du Canada), et « l'ensemble des 520 personnes à bord (496 passagers et 24 membres d'équipage, NDLR) ont été évacués sans dommages ni blessés », a poursuivi le porte-parole.
Le déroutage a eu lieu alors que le vol passait au-dessus du Groenland, a-t-il précisé. L'atterrissage s'est passé « normalement » sur cette base militaire, qui est un aéroport dit « de dégagement » sur les routes aériennes transatlantiques. Les passagers étaient amenés à repartir de Goose Bay dimanche matin, à bord d'un B777-300 d'Air France et d'un B737 affrété par la compagnie, directement pour Los Angeles, a précisé un porte-parole de la compagnie française à Paris.
Une sorte de détonation
Aucune explication sur la cause de l'avarie sur le moteur n'a pu être donnée dans un premier temps. Interrogé dimanche matin, un porte-parole de la compagnie a précisé à l'AFP qu'une équipe avec des représentants du Bureau d'enquêtes et d'analyses de l'aviation civile française (BEA), du constructeur Airbus, du motoriste et d'Air France était en route afin de déterminer sur les causes de l'incident. Selon de premiers témoignages de passagers recueillis par la télévision publique canadienne CBC, une sorte de détonation a été entendue, suivie d'un décrochage de l'avion, que l'équipage a rapidement maîtrisé.
« La cabine a commencé de vibrer. Quelqu'un a crié, et nous avons compris que quelque chose n'allait pas bien » a dit la passagère Sarah Eamigh à la CBC. « Il n'y avait pas la panique qu'on aurait pu craindre » a ajouté une autre passagère, Pamela Adams, interviewée sur la même chaîne de télévision, en saluant la compétence de l'équipage. Les images diffusées par les passagers étaient assez spectaculaires, l'enveloppe entourant le réacteur ayant totalement disparu.
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