Ce sont aujourd'hui 11 familles qui accusent le Dr Norman Barwin d'avoir utilisé son propre sperme lors des inséminations artificielles.
Depuis 2016, le Dr. Norman Barwin, médecin à Ottawa (capitale du Canada), est accusé d'avoir inséminé ses patientes avec son propre sperme. Petit à petit, les victimes se révèlent être plus nombreuses que prévues...
UN PREMIER AVEU
En 1989, Davina et Daniel Dixon demandent l'aide du Dr Norman Barwin pour concevoir un enfant. Peu de temps après, la petite Rebecca naît. Ce n'est que des dizaines d'années plus tard que le médecin de famille soulève une question importante : comment deux parents aux yeux bleus ont pu avoir une fille aux yeux marron ? Suite à un test ADN, ils découvrent que Daniel Dixon n'est pas le père de Rebecca. Ils décident alors de comparer son ADN à celui d'une autre femme, Kat Palmer, également conçue par insémination réalisée par le Dr Norman Barwin. En 2015, ce dernier a avoué dans un courrier adressé à Kat Palmer, qu'il était son père biologique. Le test ADN révèle alors que Rebecca et Kat sont demi-sœurs... Et qu'elles ont le même père. Les deux familles ont entamé un recours collectif contre le médecin en 2016.
« UN IMMENSE ABUS DE CONFIANCE »
Depuis cet épisode, 9 autres familles se sont ajoutées aux deux plaignantes et accusent Norman Barwin d'avoir utilisé son propre sperme, à leur insu, lors des inséminations. " Il y a un immense abus de confiance ", a déclaré Me Cronyn, l'un des avocats représentant les victimes. « Les femmes avec qui nous avons parlé et qui sont allées le voir parlent de cela comme d'un "viol" ». Les avocats ont déclaré avoir entendu plus de 150 individus, sur des inséminations remontant jusqu'aux années 1970. Ainsi, 51 autres personnes ont découvert que leur ADN ne ressemblait en rien à celui du donneur prévu. " Ces parents n'ont pas pu avoir la famille dont ils rêvaient ", a commenté Me Cronyn.
Pour le moment, aucune des accusations n'a été examinée devant un tribunal. Norman Barwin a arrêté la médecine en 2012 et a démissionné de l'Ordre du Canada en 2014.
The guardian Radio-Canada
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