Après une semaine de travail à l’Unesco, à Paris, les experts et diplomates de 132 pays ont rendu publique leur nouvelle évaluation sur l’état de la biodiversité, soit l’ensemble des espèces animales et végétales qui peuplent notre planète.
Le constat est alarmant. Le rapport montre que la nature décline à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine. Le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant des effets graves sur les populations du monde entier.
La population humaine justement a doublé en cinquante ans, nous en sommes à 7,6 milliards. Et nous consommons de plus en plus de produits animaux, viande, poisson et produits dérivés. Il en résulte que les activités humaines touchent et modifient aujourd’hui les trois quarts des terres et les deux tiers des milieux marins.
Jusqu’à un million d’espèces sont donc menacées d’extinction. Pour les espèces terrestres, c’est la pression de l’agriculture et de l’urbanisation : 13 millions d’hectares brut de forêts disparaissent encore chaque année dans le monde. Pour les espèces marines, c’est la pression de la surpêche : neuf espèces de poissons sur dix sont au maximum de leur exploitation possible.
Il faut prendre le taureau par les cornes, « c'est urgent et s'attaquer à plusieurs fronts en même temps, nous explique la biologiste Yunne Shine, spécialiste des écosystèmes marins, des opportunités il y en a ; la lutte contre le changement climatique et la lutte contre l'effondrement de la biodiversité ont les mêmes leviers principaux, c'est à dire la croissance de la population humaine et l'augmentation de la consommation par tête de pipe. »
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