Les Prud'hommes de Périgueux examinait lundi le cas d'un ex-employé de Leclerc licencié pour faute grave pour avoir mangé une banane qu'on l'accuse d'avoir volé sur son lieu de travail. Verdict le 11 décembre.
L'affaire été jugée aux Prud'hommes de Périgueux lundi. Un jeune homme y contestait son licenciement pour faute grave du supermarché Leclerc à Trélissac, intervenu fin 2016. Son employeur l'accusait d'avoir volé une banane dans la réserve du magasin, et de l'avoir mangé sur place, rapporte France Bleu.
Depuis, ce salarié a retrouvé du travail dans l'armée de terre. Mais il reproche à son ex-employeur de l'avoir mis "au chômage du jour au lendemain", alors qu'il n'avait fait l'objet d'aucun reproche sur son travail jusque-là. Son avocat affirme de son côté que son seul tort est d'avoir mangé dans la réserve, ce qui est interdit par le règlement intérieur de l'hypermarché.
"Il a été chercher le fruit dans son casier, et il a traversé la réserve pour retourner travailler en finissant de manger. Leclerc prétend qu'il a volé cette banane uniquement pour étoffer sa défense face aux conseillers prud'homaux, mais c'est faux", affirme Jérôme Bousquet.
Licenciés pour un pain au chocolat ou une boîte de sauce
La direction de Leclerc, de son côté, argue d'une "question de principe". "Que ce soit une banane, un manteau ou autre chose, c'est un vol. Et consommer dans les réserves est interdit", martèle l'avocate du groupe auprès de nos confrères de France Bleu. La direction de Leclerc Pelissac, elle, n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Cette affaire en rappelle bien d'autres intervenues dans la grande distribution et, elles aussi, contestées aux Prud'hommes. On peut évoquer rien qu'en 2016 cette salariée d'un Lidl accusée d'avoir mangé un pain au chocolat à 39 centimes et licenciée pour faute. Elle a gagné son procès et Lidl a été condamné à lui verser 15.000 euros de dommages et intérêts. Ou encore cette caissière d'Auchan City à Tourcoing, licenciée pour faute grave après qu'une cliente des caisses automatiques qu'elle surveillait n'ait pas scanné une boîte de sauce tomate à 85 centimes d'euros.
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