En 1998, la mort de James Byrd, 49 ans, avait horrifié l’Amérique et réveillé la plaie des années de lynchages racistes dans le sud du pays.
Avec notre correspondant aux États-Unis, Eric de Salve
C’était il y a 20 ans, le corps de James Byrd était retrouvé démembré devant une église noire de la petite ville de Jasper au Texas. Dans la nuit, ce père de famille afro-américain de 49 ans avait été kidnappé, battu, avant d’être enchaîné et traîné derrière un pick-up sur 5 km. Dans ce pick-up, trois jeunes suprémacistes blancs, âgés de 23 à 31 ans, dont John King, arrêté deux jours après par la police et confondu par son ADN.
Son procès avait mis en évidence sa haine des Noirs découverte lors d’un passage en prison pour cambriolage. Ses nombreux tatouages en témoignaient avec notamment un insigne SS, une croix gammée, un dessin du Ku Klux Klan et un homme noir pendu à un arbre, tatoué sur le ventre.
« On ne combat pas le crime par le crime »
Il aura fallu moins de trois heures au tribunal pour le condamner à la peine de mort. Une condamnation à laquelle King a tenté d’échapper jusqu’au bout en se disant innocent. Mardi ses avocats introduisaient une ultime requête devant la Cour suprême pour suspendre son exécution.
John King est finalement mort ce mercredi 24 avril au soir, douze minutes après avoir reçu une injection chimique dans sa prison. Une peine que ne souhaitait pas la famille de sa victime. « On ne combat pas le crime par le crime », avait déclaré le fils de James Byrd lors du procès.
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