Les prix du pétrole
ont chuté depuis la dernière réunion de l'organisation en octobre, pour
retrouver leur niveau de début 2022. Ils évoluent aujourd'hui entre 80 et 85
dollars le baril, loin des 130 dollars du mois de mars.
Face à cette
situation, comment vont réagir l'Opep et ses alliés ? Ces pays se trouvent en
effet devant plusieurs incertitudes. À commencer par la situation épidémique en
Chine, premier importateur du monde.
On ne sait pas si les
autorités chinoises vont alléger ou au contraire durcir le confinement. Un
allégement stimulerait l'activité et doperait la demande chinoise en or noir.
Autre inconnue : les
craintes d'une récession économique mondiale en raison de l'inflation. Si ce
scénario se produisait, la consommation de pétrole baisserait et les prix
chuteront encore.
À cette situation
s'ajoute l'incertitude qui pèse sur l'avenir du pétrole russe. Ce lundi entre
en vigueur l'embargo européen sur le brut russe exporté par voie maritime, et
un plafonnement à 60 dollars le baril a été décidé par les Occidentaux.
La Russie a affirmé
qu'elle n'acceptera pas le plafonnement du prix de son pétrole. « Nous
n'accepterons pas ce plafond », a déclaré à la presse le porte-parole de la
présidence russe, Dmitri Peskov, cité par les agences russes. Il a toutefois
affirmé que Moscou s'était « préparé » en amont « pour un tel plafond », sans
donner plus de détails.
L'équation sera donc
difficile à résoudre ce dimanche pour les membres de l'Opep+, estime Francis
Perrin, spécialiste des hydrocarbures et Chercheur associé au Policy Center for
the New South, à Rabat.
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