Il en va de même du côté de Londres. Le gouvernement britannique avait déclaré, en janvier dernier, « suspendre temporairement tout financement futur » à l’Unrwa, et lundi 22, les députés conservateurs ont insisté pour maintenir cette décision, note notre correspondante à Londres, Sidonie Gaucher. Il y a peu de chances que le Royaume-Uni change d’avis, malgré la publication des résultats de l’enquête. Le pays fait face à des pressions contradictoires.
Comme le rapportait le Guardian lundi, l'ancienne ministre de l'Intérieur Suella Braverman a déclaré, entourée de plusieurs députés conservateurs proches d’Israël, que « le Hamas a utilisé des éléments de l’organisation et qu’il serait immoral et honteux pour le gouvernement britannique de financer les activités de l'Unrwa ». Durant sa collaboration, le Royaume-Uni avait versé l’équivalent de 40 millions d’euros à l’agence des Nations unies, dont près de la moitié en aide humanitaire. Le gouvernement estime que l’aide humanitaire peut continuer « à être prise en charge par d’autres branches des Nations unies telles que le programme alimentaire mondial ».
À la question de savoir comment l’Unrwa va pouvoir faire avec ce manque à gagner dans son budget, il semble que la communauté internationale se rallie de plus en plus autour de l’agence, convaincus par les résultats d’audit intermédiaire remis mi-mars.
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