Une nouvelle semaine tendue s’ouvre au Venezuela. L’opposant Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays, a convoqué une nouvelle grande mobilisation mardi. Mais c’est surtout au travers de l’aide humanitaire, bloquée en Colombie, que la pression va s’exercer sur le président Maduro tout au long de la semaine.
Avec notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille
Juan Guaido a une nouvelle fois mis la pression sur les militaires ce dimanche, à la veille d’une semaine décisive. Selon lui, empêcher l’aide humanitaire d’entrer au Venezuela est un crime contre l’humanité. L’opposant affirme que les militaires se convertissent en « quasi-génocidaires », par action en réprimant les manifestations, et par omission en bloquant la frontière.
Depuis mardi dernier, le pont de Tienditas entre la Colombie et le Venezuela a été fermé pas les autorités. Nicolas Maduro estime que l’aide humanitaire qui est arrivé jeudi à Cucuta est un prétexte pour une intervention militaire américaine. Il nie la crise humanitaire que traverse son pays et appelle les Etats-Unis à lever les sanctions pour sortir du marasme économique.
On ne sait pas encore comment l’aide humanitaire va passer, mais cela devrait se jouer cette semaine. En attendant, des sacs de riz, de lentilles et des caisses de médicaments, entre autres, sont stockés dans des hangars à Cucuta.
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