L'opposition vénézuélienne a annoncé qu'elle n'assisterait pas à la réunion avec le gouvernement de Nicolas Maduro prévue ce mercredi 27 septembre, en République dominicaine. Après près de quatre mois de manifestations presque quotidiennes au Venezuela contre le président Nicolas Maduro entre avril et juillet 2017, et de fortes pressions diplomatiques, une timide reprise des discussions entre le pouvoir et l'opposition avait débuté mi-septembre.
Les premières réunions, qualifiées « d'exploratoires » par le président dominicain, se sont tenues les 13 et 14 septembre 2017 dans le cadre de la médiation proposée par Danilo Medina et par l'ex-chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.
La seconde rencontre devait se tenir ce mercredi 27 septembre mais l'opposition a justifié son absence : pour elle, les conditions pour entamer un dialogue ne sont pas remplies.
Ces conditions, le député Luis Florido, membre de la délégation de l'opposition lors de la première rencontre, les a de nouveau martelées : la libération des « prisonniers politiques », un calendrier électoral clair et le respect des prérogatives de l'Assemblée nationale, notamment.
Une position saluée par Henrique Capriles
Cette décision a été immédiatement soutenue par de nombreuses figures de l'opposition. L'ex-candidat des deux dernières présidentielles, Henrique Capriles a, par exemple, affirmé que « c'est au gouvernement de donner des signaux qu'effectivement il ne veut pas que le processus soit le même que l'an dernier ».
Car entre octobre et décembre 2016, un dialogue de sortie de crise avait eu lieu sous les auspices du Vatican et de l'Union des nations sud-américaines mais le projet avait tourné court, l'opposition accusant le gouvernement de ne pas avoir respecté sa parole.
Aujourd'hui, le dialogue est donc de nouveau au point mort, mais l'opposition n'est pas pour autant fermée. Dans une lettre adressée ce mardi 26 septembre au président dominicain, elle assure qu'il « n'y a pas encore un environnement propice pour continuer les conversations », n'écartant donc pas de revenir à la table des négociations si la situation venait à changer.
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