Après l'attaque de Nice, François Hollande a annoncé que l'état d'urgence, qui devait prendre fin le 26 juillet, serait prolongé de trois mois. Le chef de l'État souhaite aussi "renforcer" "l'action" de la France "en Irak et en Syrie".
Après l'attentat meurtrier de Nice qui a tué des dizaines de personnes, le président français François Hollande a annoncé vendredi 15 juillet la prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui devait initialement s'achever le 26 juillet.
"J'ai décidé que l'état d'urgence, qui devait prendre fin le 26 juillet, sera prolongé de trois mois", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée. "Un projet de loi sera soumis au Parlement d'ici la semaine prochaine", a-t-il précisé.
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Le chef de l'État a également assuré que la France allait "renforcer" son "action en Irak et en Syrie" après l'attentat meurtrier qui a touché Nice. "Rien ne nous fera céder dans notre volonté de lutter contre le terrorisme et nous allons encore renforcer nos actions en Syrie comme en Irak. Nous continuerons à frapper ceux qui justement nous attaquent sur notre propre sol, dans leurs repaires. Je l'ai annoncé hier matin", a indiqué le président de la République depuis l'Élysée.
Appel aux réservistes
François Hollande a par ailleurs annoncé sa décision de faire appel à des citoyens réservistes pour assurer la protection du territoire. "J'ai décidé de faire appel à la réserve opérationnelle, c'est-à-dire à tous ceux qui à un moment ont été sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie pour venir soulager les effectifs de policiers et de gendarmes", a-t-il dit, en évoquant la possibilité de les utiliser pour "le contrôle des frontières".
Lors de son interview du 14 juillet, une dizaine d'heures plus tôt, le président avait confirmé son intention de ne pas prolonger l'état d'urgence au-delà du 26 juillet.
Décrété par le chef de l'État après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts, le régime d'exception de l'état d'urgence a été prolongé trois fois, en novembre, février et mai.
La dernière prolongation, le 19 mai, avait été de deux mois, contre trois mois les fois précédentes, pour assurer la sécurité de l'Euro-2016 de football et du Tour de France de cyclisme.
La loi dite de réforme pénale, publiée le 4 juin au Journal officiel, devait permettre ensuite de renforcer l'arsenal policier et judiciaire dans la lutte contre le terrorisme.
Cette loi, "ce n'est pas une transposition de l'état d'urgence, mais c'est un outil qui permet de se passer de l'état d'urgence", avait alors expliqué le rapporteur PS du texte à l'Assemblée nationale, Pascal Popelin.
François Hollande a cependant échoué à inscrire cet état d'urgence dans la Constitution, faute d'accord au parlement sur une réforme qui comprenait également la très controversée déchéance de nationalité
Avec AFP / Source: france24
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