De violents combats ont éclaté entre un groupe jihadiste et des rebelles pro-turcs au nord et à l’ouest de la province d’Alep, dans le nord de la Syrie. Les affrontements dans cette région située non loin de la zone démilitarisée, instaurée conformément à un accord entre la Turquie et la Russie, ont fait des morts et des blessés dans les deux camps, selon des sources de l’opposition syrienne.
Avec notre correspondant à Beyrouth,Paul Khalifeh
Les combats ont éclaté à l’issue de l’assassinat, lundi 29 octobre, de deux hauts dirigeants de Hayat Tahirir al-Cham, l’ancienne branche d’al-Qaïda en Syrie, par une formation rebelle proche de la Turquie.
Les jihadistes ont riposté en lançant une attaque en règle contre les positions du Front de libération nationale, une coalition d’une douzaine de formations proches d’Ankara. Après de violents duels d’artillerie, Hayat Tahrir al-Cham a chassé les rebelles de la localité de Kfar Hamra, au nord de la province d’Alep.
Les combats se sont étendus à la ville de Darat Izza et à d’autres localités au nord et à l’ouest d’Alep. Des canons de chars et des obus de mortier ont été utilisés dans ces affrontements qui ont fait des morts et des blessés dans les deux camps et des victimes parmi les civils.
La tension est très forte à Alep et dans la province voisine d’Idleb entre les rebelles et les jihadistes, qui ont refusé de se retirer de la zone démilitarisée convenue entre la Russie et la Turquie, le 27 septembre. Ces deux dernières semaines, une dizaine de commandants militaires et de responsables de Hayat Tahrir al-Cham ont été assassinés.
Dans le même temps, l’armée syrienne a acheminé d’importants renforts à l’ouest d’Alep après le rejet par les jihadistes d’un ultimatum pour se retirer de la banlieue d’al-Zahraa.
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