A l’occasion de la visite de travail de Madame Dominique OUATTARA, Première Dame de Côte d’Ivoire, Présidente du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, au Siège de l’OIT à Genève le 25 avril 2016, une réunion technique s’est tenue entre les experts de la Côte d’Ivoire et ceux du BIT le vendredi 22 avril 2016 de 9h à 18h au BIT.
Situant le contexte de cette rencontre, la délégation de la Côte d’Ivoire a indiqué que les populations ivoiriennes restent favorables et adhèrent à la lutte contre les pires formes de travail des enfants telles que définies par la Convention n°182 de l’OIT. Toutefois, elle a fait observer que ces populations émettent certaines réserves quant au cadre de mesure du travail des enfants.
En effet, les populations ne comprennent pas que l’on confère le statut d’enfants travailleurs à des enfants scolarisés qui, en dehors des heures d’école, exécutent dans le cadre familial des activités qui ne mettent pas en péril leur santé et leur assiduité scolaire.
Dès lors, comment prendre en compte cette préoccupation des populations dans le cadre des études visant à mesurer le travail des enfants, tout en restant conforme aux conventions C138 et C182 de l’OIT ?
L’objectif de la réunion consistait à analyser la requête de la Côte d’Ivoire concernant la manière de mieux prendre en compte le travail « socialisant » des enfants en dessous de l’âge minimum d’admission à l’emploi stipulé dans l’article 23.2 du Code du Travail, à savoir 16 ans, tout en veillant à ne pas entrer en contradiction avec les normes internationales du travail, notamment les conventions C138 et C182 de l’OIT sur l’âge minimum d’admission à l’emploi et sur les pires formes de travail des enfants.
En effet, selon la compréhension de la délégation de Côte d’Ivoire, le travail « socialisant » ne porterait pas atteinte à l’assiduité scolaire, à la santé et au repos hebdomadaire des enfants et ne devrait donc pas être comptabilisé dans les enquêtes comme du travail des enfants à abolir.
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