Selon ses soutiens, Tara Farès aurait été tuée pour avoir "décidé de vivre comme la plupart des filles de la planète".
Tatouages, manucures, tenues exubérantes... Tara Farès, élue Miss Bagdad et Miss Irak en 2014, avait 22 ans. Elle a été assassinée ce jeudi à Bagdad et sa mort suscitait l'émoi en Irak ce vendredi. De nombreux internautes ont dénoncé sur les réseaux sociaux un crime dont la victime a payé le prix fort pour avoir "choisi la vie".
Les faits sont survenus jeudi en fin de journée à Camp Sarah, un quartier du centre de Bagdad où Tara Farès a été atteinte de "trois tirs mortels", selon le ministère de l'Intérieur. Le ministère a annoncé l'ouverture d'une enquête pour identifier le ou les auteurs des tirs sur cette star des réseaux sociaux, abattue alors qu'elle conduisait sa Porsche blanche décapotable aux fauteuils rouges.
Les faits sont survenus jeudi en fin de journée à Camp Sarah, un quartier du centre de Bagdad où Tara Farès a été atteinte de "trois tirs mortels", selon le ministère de l'Intérieur. Le ministère a annoncé l'ouverture d'une enquête pour identifier le ou les auteurs des tirs sur cette star des réseaux sociaux, abattue alors qu'elle conduisait sa Porsche blanche décapotable aux fauteuils rouges.
"Jeudi prochain, qui est-ce que ce sera?"
La blogueuse, qui voyageait souvent et se signalait rarement à Bagdad où elle est née, postait régulièrement pour ses 2,7 millions d'abonnés sur Instagram des photos d'elle, blonde, rousse ou brune selon les périodes. Ses clichés ont obtenu des dizaines de milliers de "likes" chacun. Ce qui pouvait séduire ses fans n'était cependant du goût de tout le monde en Irak, où le simple fait d'être une femme et de conduire une voiture de sport peut être très mal perçu.
"Son seul crime, c'était d'avoir choisi la vie, au mauvais endroit", s'emportait un internaute sur Twitter. "Ce jeudi, c'était Tara (...) Jeudi prochain, qui est-ce que ce sera? Où va l'Irak?", renchérissait un autre.
Ahmad al-Basheer, satiriste exilé en Jordanie dont l'émission qui tourne en dérision la politique irakienne est très suivie et lui a valu des menaces de mort, a déclaré: "Celui qui trouve une excuse à ceux qui tuent une fille uniquement parce qu'elle a décidé de vivre comme la plupart des filles de la planète est complice de son meurtre".
Plusieurs irakiennes célèbres tuées en l'espace de quelques semaines
Mercredi soir, la mission de l'ONU en Irak (Unami) s'était déjà alarmée de la mort -également tuée par balles- d'une autre femme, la militante des droits de l'Homme Souad al-Ali, à Bassora à la pointe sud du pays.
La police a affirmé que cette Irakienne de 46 ans avait été assassinée par son ex-mari pour un différend familial. L'Unami a toutefois rappelé "condamner tout acte de violence, en particulier contre les femmes, dont le meurtre, les menaces et l'intimidation, comme des actes totalement inacceptables".
Avant cela, ainsi que le rappelle CNN, la chirurgienne plasticienne Rafeef al-Yaseri a été tuée à son domicile mi-août. Une semaine plus tard, Rasha al-Hassan, à la tête du Viola Beauty Center à Bagdad, était elle aussi retrouvée morte chez elle.
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