Joaquim Lousquy, 28 ans, a créé la première maison close parisienne dont les pensionnaires sont des poupées sexuelles.
Le 13 avril 1946, la loi Marthe Richard sonnait le glas des « claques » en France. Soixante-dix ans plus tard, elles rouvrent leurs portes dans une version moins charnelle. Mais tout aussi érotique. La première du genre a opté pour le XIVe arrondissement, à l’ombre de la tour Montparnasse.
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Un commerce discret réaménagé en maison de passe, sans « filles soumises », mère maquerelle ou « taulier », comme autrefois, mais une ambiance lounge un rien désuète : lumière tamisée, bougies parfumées, une télé par chambre pour projeter des scènes érotiques. Le propriétaire, Joaquim Lousquy, a 28 ans, le look d’un ancien étudiant d’école de commerce, et ses « filles » sont des poupées de silicone.
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Entrepreneur avisé, il a déjà lancé puis revendu une dizaine de boutiques de cigarettes électroniques lorsque la tendance était au plus haut, a monté un concept-store dédié à la moto ou encore une entreprise d’éclairage LED lorsqu’on a commencé à parler « environnement durable ». Autant dire qu’il sait saisir l’air du temps. Les bordels de poupées sexuelles ouvrent les uns après les autres dans les grandes villes européennes. D’abord à Barcelone, en février 2017, puis à Vienne (Autriche) ou encore à Dortmund (Allemagne) en octobre de la même année. C’est d’ailleurs en faisant un tour d’Europe de ce tapin d’un nouveau genre que Joaquim a décidé de passer à l’acte : « J’ai visité de vrais bordels aux quatre coins du monde, nous avoue-t-il, puis j’ai découvert l’existence de ces maisons closes de poupées. J’y suis allé. D’abord au Bordoll, à Dortmund. L’expérience était dingue ! Puis je suis allé voir ceux de Hongrie ou encore celui de Barcelone, le Lumidolls. »
Joaquim a pensé à tout pour ne pas subir les foudres des associations
En testant et en comparant les différentes maisons, Joaquim trouve des idées pour adapter les bordels aux poupées : « En Allemagne, ils les ont installés dans d’anciennes maisons closes. C’est une erreur. Les lieux, l’accueil ne sont pas du tout conçus pour ça. Par exemple, ils utilisent des lits classiques de 60 centimètres de hauteur. Mais une poupée, ce n’est pas une femme. C’est lourd, compliqué à bouger. Il faut être à son niveau. C’est pour ça que j’ai installé des matelas par terre dans mes “espaces de jeu”. » Chez Xdolls, on ne dit pas chambre mais « espace de jeu », une manière de dédramatiser la chose.
Joaquim a d’ailleurs pensé à tout pour ne pas subir les foudres des associations. Si, aujourd’hui, il propose trois poupées féminines à la poitrine avantageuse et à la peau blanche, il compte se diversifier : « Vous pouvez le noter, bientôt il y aura une poupée mâle et une poupée noire. » Et lorsqu’on lui parle des questions d’hygiène, il nous répond du tac au tac : « C’est plus sûr de venir chez nous que d’aller voir une prostituée. Nos poupées sont nettoyées entre chaque client. D’abord, on les lave avec un savon doux. Puis on les stérilise avec une solution hydroalcoolique. Et, enfin, on les vaporise avec une bombe du laboratoire Anios. Ça tue tout sur son passage. La poupée, tu peux manger dessus. »
Pour 19 euros de plus, vous pouvez goûter aux joies des nouvelles technologies et enfiler un casque de réalité augmentée
Si la maison Xdolls débute modestement avec trois chambres, elle compte se développer. Joaquim prévoit l’ouverture prochaine de six autres maisons closes de poupées en France. Mais pourquoi donc des hommes vont-ils payer 89 euros de l’heure pour faire l’amour à une poupée de silicone ? Selon le propriétaire des lieux, l’expérience est incomparable : « Ici, tu es concentré sur ton plaisir à 100 %. Il y a une dimension égoïste, voire autistique. Tu n’as pas besoin de penser au plaisir de la femme, ça change profondément ton expérience. Et les sensations sont incroyables. Limite mieux. Un truc inconscient se passe, qui fait que ça t’excite. Tu ne fais pas l’amour à une vraie femme. Ni à ta main. C’est nouveau. C’est autre chose. »
Les poupées sexuelles ne sont pas intelligentes. Elles ne parlent pas et ne sont pas motorisées. Mais pour 19 euros de plus, vous pouvez goûter aux joies des nouvelles technologies et enfiler un casque de réalité augmentée. L’expérience en est encore plus forte. Vous pouvez, par exemple, mettre votre poupée dans la même position que celle projetée dans votre casque et vous retrouver ainsi plongé entre deux mondes en profitant de tous vos sens. Alors qu’on s’apprête à quitter les lieux, Joaquim nous invite à vérifier ses dires et à faire l’amour à l’une de ses poupées. On a poliment refusé.
1 Commentaires
Louis
En Octobre, 2019 (18:15 PM) C'est une bonne idée????de créé et de fondé une maison closes????de poupées en silicone !.En plus, ce n'est pas avec des vrais femmes????????????comme dans les bordels????????????où c'est autorisez par certain pays??????????d'Europes????????! Des maisons closes????????????il y en a en Allemagne????????, aux Pays-Bas????????, en Belgique????????, au Luxembourg????????, en Suisse????????, en Autriche????????et en Espagne????????. Pourquoi on devrait interdire??des maisons closes????????????de poupée en silicone ?????! Je pense????????que sa fait du bien????au moral????et même quand on est célibataire????qu'on a pas de copine????! Il faut accepter les maisons closes????????????de poupée en silicone ! Il dise n'importe quoi les députés et les sénateurs sur ce sujet, parce que c'est une simulation de viol comment en l'année 2019 on peut dire ça ?! Et puis, les maisons closes????????????avec des femmes????????????qui sont vivantes c'est interdit??en France????????depuis 1946 ! Dans les autres pays??????????de l'Union Européenne????????ils acceptés le plus vieux??????métiers du monde????????????.
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