Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a galvanisé les partenaires techniques et financiers à la 8ème édition du Forum européen du cacao à Rome en Italie, lors de son exposé portant sur la ‘’politique forestière, déforestation importée et mesures envisagées’’, jeudi 15 septembre 2022, à Rome, en Italie.
L’émissaire du gouvernement ivoirien a expliqué aux hommes d’affaires que la réforme engagée pour le couvert forestier porte sur la nouvelle politique forestière, le nouveau code forestier au plan national et au plan international, l’initiative cacao-forêts, Redd+ Côte d’Ivoire et APV FLEGT.
Les axes prioritaires de la politique forestière portent sur la protection des forêts classées conservées à plus de 75%, le respect strict de la logique des forêts classées, l’interdiction des déclassements des forêts, le réaménagement des forêts classées dégradées à plus de 75%, la création des agro-forêts, l’application du régime d’agroforesterie dans le domaine agricole rural.
Comme actions déjà menées où en cours, Laurent Tchagba a cité entre autres la promotion de l’agriculture zéro déforestation, un cadre règlementaire favorable (code forestier et textes d’application), la création d’une brigade spéciale de surveillance, le suivi satellitaire, le développement de partenariats avec le secteur privé, la concession de gestion de forêts, la convention pour la constitution de puits de carbone, des opérations nationales de planting d’arbres et mise en œuvre d’un vaste programme d’agroforesterie.
Ces actions, selon le ministre des Eaux et Forêts, ont permis la baisse de la dégradation de la forêt de 275.000 hectares sur la période 1990-2000 à 113.000 à 2000-2015 et à 26.000 hectares en 2021.
L’objectif étant d’atteindre un taux de couverture forestière national de 20% à l’horizon 2030 soit 6,345 millions d’hectares contre 2,97 millions d’hectares actuellement, soit 9,8% du territoire national.
Le ministre Tchagba a saisi cette tribune pour appeler les partenaires financiers et le secteur privé à se mobiliser pour aider la Côte d’Ivoire à relever ce pari dont la mise en œuvre coûtera 616 milliards FCFA.
«La politique forestière est dans sa phase de mise en œuvre effective. La contribution de tous les acteurs est attendue. Le règlement de l’UE sur la déforestation importée est certes avantageux pour la Côte d’Ivoire mais nécessite d’importantes mesures d’accompagnement pour obtenir un taux optimal de couverture forestière propice à la culture du cacao », a-t-il suggéré.
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