Des morceaux de briques, de tôles, de bois et de fers traînent à même le sol au groupe scolaire Sadjro Danho du village Abobo- Baoulé dans la commune d’Abobo (Abidjan). L’établissement se trouve dans un état déplorable.
Comme toutes les écoles, cet endroit est certes un lieu d’apprentissage, mais le cadre non sécurisé expose les nombreux élèves et le personnel éducatif au danger.
Selon plusieurs témoins oculaires, cette situation a été causée par un violent vent. « C’est le 4 juillet 2023 qu’un vent indescriptible s’est abattu sur l’école et a créé tous ces dégâts matériels », a relaté un parent d’élève qui vit dans les environs de ladite école.
Au groupe scolaire Sadjro Danho, ce sont au total trois (3) bâtiments qui ont été décoiffés ce jour-là. Les 16 salles de classe et 3 bureaux de l’administration ne sont plus utilisables.
Pour l’année académique 2023-2024, ce sont près de 1000 élèves qui ne pourront pas prendre cours dans leurs salles de classe.
Pour connaître les nouvelles dispositions qui ont été prises afin que les occupants des salles regagnent leurs places, l’équipe de fratmat.info s’est rendue sur les lieux le 3 octobre 2023.
Malheureusement, l’administration n’a pas voulu se prononcer sur la situation. Après nous avoir reçu dans ces locaux, et après plusieurs coups de fil, l’administration nous a fait comprendre qu’elle ne pouvait pas nous livrer les informations concernant l’école. Elle n’a pas obtenu l’accord de sa hiérarchie.
Prenant le chemin du retour, nous avons été interpellée par une dame se réclamant du corps éducatif. Elle nous a informées que depuis la reprise des cours le 11 septembre 2023, la situation n’est pas reluisante. « Nous sommes obligés de faire de la double vacation et certains collaborateurs sont obligés de squatter les bureaux des autres. »
Outre ces dégâts causés par le vent, la dame qui a requis anonymat, a évoqué un autre problème. « Sur les tableaux des salles de classe, il est difficile de dispenser les cours. Les marqueurs permanents qui ont servi au comptage des voix lors des élections municipales le 2 septembre 2023, ne sont pas effaçables. Nous sommes obligés d’écrire sur les tableaux déjà marqués par ces encres indélébiles et cela fatigue les yeux et la compréhension de nos élèves », a-t-elle déploré.
Joint par téléphone, Adji Simplice, président du Comité de gestion des établissements scolaires (Coges) a dit attendre les autorités compétentes, partenaires sociaux et éducatifs pour la réhabilitation des bâtiments délabrés, car, regrette-t-il, de nombreux parents n’ont pas supporté la double vacation et ont préféré retirer leurs enfants de cette école.
Il n’a pas manqué d’indiquer que le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, ainsi que la mairie d’Abobo ont été informés. Ces structures ont promis mettre tout en œuvre pour que l’école retrouve son lustre d'antan.
« Personne n’est resté insensible à cette histoire », a-t-il rassuré. Avant de rappeler que malheureusement la rentrée a déjà débuté et les salles de classe sont en nombre insuffisant.
Tout en espérant qu’une solution rapide soit trouvée à cette situation, le président du Coges a remercié la mairie d’Abobo pour la réhabilitation en mai 2023, d’un ancien bâtiment délabré dans la même école.
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