Le procureur de la République Adou Richard Christophe était
face à la presse nationale et internationale, hier mardi 6 octobre 2020, à la salle des pas perdus du Palais de justice d'Abidjan. A
cette occasion, le magistrat à charge a fait le point des personnes arrêtées
dans le cadre d’une information judiciaire ouverte suite à l’interception d’un « enregistrement
sonore faisant état de la mise en œuvre imminente d’un complot contre l’autorité
de l’Etat, orchestré par Monsieur Soro Kigbafori Guillaume et certains de ces
proches ».
Selon Adou Richard, cette information judiciaire a mis hors
de cause dix-neuf (19) inculpés sur quarante-sept (47) personnes arrêtées et « un
non-lieu total a donc été requis à leur encontre conformément aux dispositions
des articles 209 et 211 du code de procédure pénale ». En outre,
elle a révélé que huit (8) autres n’avaient « commis que des faits
délictuels ». Parmi ceux-ci figurent les députés Soro Kanigui
Mamadou, Tehfour Koné et Camara Loukimane. A en croire le procureur de la
République, ces élus du peuple risquent cinq (5) à dix (10) ans d’emprisonnement
ferme.
En revanche, sur les vingt (20) inculpés restants, a annoncé le
procureur de la République, pèse une menace de la prison à perpétuité. Les plus
éminents parmi eux, outre Soro Kigbafori Guillaume, sont Lobognon Agnima Alain, Koné Kamaraté
Souleymane dit Soul To Soul, Sekongo Kouleyeri Félicien, Affoussiata Bamba
Lamine et Soro Yedjossigue Simon.
Le magistrat débout a confié que « l’information judiciaire a
démontré indubitablement leur participation active dans la commission des faits
de complot et atteinte contre l’autorité de l’Etat, diffusion et publication de
nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur
fonctionnement et ayant entraîné une atteinte au moral des populations et
trouble à l’ordre public, ainsi que de tentative de complot et tentative d’atteinte
contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national ».
« Ces faits étant de nature criminelle, nous avons requis,
conformément aux dispositions des articles 210 et 215 du code de procédure
pénale, la transmission à Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel d’Abidjan,
du dossier de la procédure et un état des pièces servant à conviction, aux fins
de saisine de la chambre d’instruction », a-t-il conclu.
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