Le ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques a procédé, jeudi 14 juillet 2022, au lancement officiel des activités du Projet de Relance de la Production Piscicole Continentale par le développement de la chaîne de valeur des poissons d’aquaculture (PREPICO 2) dans un réceptif hôtelier à Abidjan-Plateau, en présence de l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire SEM Katsuya Ikkatai et du représentant de la JICA, Fujino Kojiro.
Plus précisément, le PREPICO 2 vise à augmenter la production de produits piscicoles en réponse à la demande du marché, en étroite collaboration avec les aquaculteurs privés du Sud et de l’Est de la Côte d’Ivoire.
A en croire l’ambassadeur nippon en Côte d’Ivoire, « ce projet est un projet de coopération technique qui a pour objectif d’augmenter le taux d’autosuffisance en produits halieutiques en Côte d’Ivoire en favorisant la commercialisation des produits issus de l’aquaculture. La phase 1 de ce projet, appelé ‘‘PREPICO’’ a contribué à augmenter la valeur ajoutée de l’aquaculture et à renforcer des bases institutionnelles nécessaires pour la mise en œuvre des politiques en matière de l’aquaculture ».
« La caractéristique la plus distinctive de ce projet, n’est pas uniquement de viser l’augmentation de la production de produits aquacoles, mais aussi de s’inscrire dans une approche orientée vers le marché. En d’autres termes, favoriser le développement du marché et la perception de la demande basés sur le marketing en vue de promouvoir l’aquaculture en tant que secteur industriel commercialement attractif », a expliqué Katsuya Ikkatai. Il a ajouté que « l’un des objectifs à atteindre est l’amélioration de l’environnement des affaires au sein de l’industrie de l’aquaculture et de rendre attractifs les investissements dans le secteur ».
Cette contribution de la coopération japonaise d’un coût d’environ « 644 millions de yens, soit environ 3 milliards FCFA, s’étalera sur 5 ans jusqu’en 2027. Il verra la participation d’une équipe composé à la fois d’experts japonais spécialisés dans la gestion d’entreprise, le marketing, la technologie aquacole et du personnel technique du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques », a-t-il conclu.
Selon le représentant résident de la JICA en Côte d’Ivoire, Fujino Kojiro, « il s’agira au cours de ce projet, d’orienter les différents acteurs des chaines de valeur du poisson vers les exigences du marché tout en améliorant leur accès au système financier. Le projet assurera aussi le renforcement des capacités de ces décideurs publics comme des acteurs privés en tenant compte de la place de la femme dans ce secteur ».
Pour sa part, le ministre Sidi Touré a indiqué que « la mise enoeuvre des activités du PREPICO 2 va marquer l’opérationnalisation du projet dans les zones Sud et Est que sont le District autonome d’Abidjan ; les régions du Sud Comoé, de l’Agnéby-Tiassa, des Grands Ponts, de l’Indénié-Djuablin et de la Mé ».
A l’en croire, la couverture des besoins en protéines halieutiques est tributaire à près de 80% des importations et la contribution de l’aquaculture demeure encore très faible. Son Ministère entend donc produire, dans le cadre de la PONADEPA, « 150 000 tonnes de poisson par la mise en place de projets aquacoles et l’appui des partenaires techniques et financiers ». Ce projet est arrimé à la « vision du Président de la république, Alassane Ouattara exprimée dans la PONADEPA, à savoir ‘‘garantir la sécurité alimentaire en matière de protéines animale et halieutique et la création d’emplois’’ ».
L’objectif du PREPICO 2 vise, à terme, « à réaliser un développement de la pisciculture continentale à travers l’approche orientée vers le marché avec l’augmentation de la quantité de la vente de poisson et du revenu des acteurs de la chaîne de valeur dans la zone cible ». Ce qui permettra une baisse de « sortie de devises estimées à environ 100 milliards FCFA par an », a espéré le ministre Sidi Touré.
Rappelons que le Projet a démarré sa phase de Planification détaillée depuis le 03 août 2021. Cette phase a permis de mener deux (02) études socio-économiques dans les zones Sud et Est avec l’implication des services déconcentrés du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques.
Pendant cette phase, trois (03) experts de la JICA en Technique Aquacole, Marketing et Economie Agricole ont travaillé en parfaite collaboration avec les homologues ivoiriens.
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