Hier dimanche 23 juin, le parquet de Bruxelles a annoncé l’arrestation de la chanteuse malienne Rokia Traoré en Italie, quatre ans après avoir quitté la France sans autorisation en lien avec une affaire de non-représentation d’enfant. Cette arrestation fait suite à une condamnation en Belgique pour avoir refusé de remettre sa fille à son père belge, Jan Goossens.
Rokia Traoré avait déjà été arrêtée en mars 2020 à Paris en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Un tribunal belge avait ordonné à Rokia Traoré de rendre sa fille, âgée de neuf ans aujourd’hui, à son père. En octobre 2023, elle avait été condamnée par défaut à deux ans de prison pour non-représentation d’enfant.
Malgré une interdiction de quitter la France, elle s’était envolée pour le Mali avec sa fille, violant ainsi les termes de l’ordonnance du tribunal.
Les médias italiens rapportent que Rokia Traoré a été arrêtée à l’aéroport Fiumicino de Rome, où elle venait d’atterrir pour un concert. La police des frontières de l’aéroport a confirmé l’arrestation. Les autorités italiennes n’ont pas encore commenté publiquement l’incident.
Le parquet de Bruxelles a confirmé que cette arrestation découle de la décision du tribunal correctionnel de Bruxelles d’octobre 2023. Cette décision avait condamné Rokia Traoré par défaut à une peine de deux ans de prison pour non-représentation d’enfant.
L’avocat belge Sven Mary, représentant Jan Goossens, le père de l’enfant, a déclaré que son client n’a pas eu de contact avec sa fille depuis plus de cinq ans. Il a également indiqué que Jan Goossens avait régulièrement proposé des solutions amiables à Rokia Traoré pour garantir un avenir à leur fille avec ses deux parents, mais que ces propositions avaient été refusées par la chanteuse.
Rokia Traoré, en plus de sa carrière musicale couronnée de succès, est connue pour son engagement en faveur des réfugiés et est devenue ambassadrice de l’ONU pour les réfugiés en 2015.
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