La Société automobile de crédit (Sautoc) est plongée dans une crise à la suite de l'arrestation brutale de neuf de ses employés lors d'une perquisition de la police judiciaire dans ses locaux le mardi 15 octobre 2024.
Ces employés, accusés de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, sont détenus depuis plus de 72 heures sans notification légale de prolongation de leur garde à vue, selon la direction de l’entreprise.
Dans son communiqué en date du 20 octobre 2024, la société précise que parmi les personnes arrêtées se trouve une nourrice qui n’a pas pu allaiter son enfant depuis plusieurs jours, ainsi que des stagiaires en quête d’expérience professionnelle. Une situation qualifiée d’« inhumaine » par Sautoc qui exprime son soutien indéfectible à ses employés et réclame leur libération immédiate.
Selon cette entreprise spécialisée dans le crédit automobile, ses employés n’ont fait que remplir leur mission professionnelle, notamment la gestion des remboursements et le dialogue avec les souscripteurs. En dépit de cette situation, la société souligne que ses bureaux restent officiellement ouverts et continue de coopérer avec les autorités pour clarifier cette affaire.
La direction déplore également la saisie des véhicules de l’entreprise, dont certains étaient déjà entièrement remboursés par les clients. Cette mesure est jugée abusive et renforce les accusations de détention arbitraire contre ses employés.
En s’appuyant sur les articles 21 et 22 de la Constitution ivoirienne, garantissant le droit à la liberté et à la sécurité, l'entreprise rappelle que la garde à vue ne peut excéder 48 heures sans prolongation justifiée. Or, aucune notification officielle de prolongation n’a été communiquée jusqu'à présent. Ce qui rend la situation encore plus préoccupante.
Face à l’absence de preuves tangibles liant ces salariés aux accusations portées contre eux, Sautoc lance un appel aux organisations de défense des droits humains telles que la Lidho, Amnesty International Côte d’Ivoire et la Conseil national des droits de l’Homme de Côte d'Ivoire, pour veiller au respect des droits fondamentaux de ses employés.
Sautoc demande instamment la libération de ses employés et espère que les autorités prendront les mesures nécessaires pour permettre à l’entreprise de reprendre ses activités dans les meilleurs délais, au service de ses souscripteurs et partenaires.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article