"Qui aurait intérêt à diffuser ou répandre des fake news (des informations mensongères) ?", telle est la question de départ qu'a posée le journaliste émérite Bamba Alex Souleymane, lors de son exposé sur le thème "Journalisme et Fake News : défi ou défiance". C'était le samedi 18 décembre 2021 dans le cadre du week-end des Ebony à Yamoussoukro.
En tout état de cause, celui qui est aussi très connu sous ses initiales Bas, refuse d'admettre, "par principe" qu'un journaliste puisse s'adonner à la pratique des Fake News.
"Par principe, je suis convaincu de ce que le journalisme est un métier noble et une science. Je répugne à l’idée de croire qu’un journaliste en fonction pourrait se faire l’auteur de fake news. Il faut en chercher les coupables ailleurs. Puisque je conçois le Journaliste professionnel comme respectueux des règles de la profession et du traitement de l’information, de l’éthique et de la déontologie", a-t-il indiqué.
Puis de relever : "Le journaliste professionnel sait mieux que quiconque l’impact que peut avoir l’information sur la société dans son ensemble. Il sait qu’ « une virgule peut tout faire basculer » pour emprunter à Sylvie Plante le titre qu’elle donne à un de ses articles. Le journaliste professionnel sait que la recherche de l’équilibre de l’information, l’interrogation et la confrontation des sources sont les meilleurs remèdes contre la propagation des fausses informations, des infox. Le journaliste professionnel sait que diffuser des infox, c’est faire de l’intox, c'est porter un coup de massue à la crédibilité non seulement du média mais aussi de soi-même. Le journaliste professionnel sait qu’une épée de Damoclès plane sur sa tête en cas de désinformation de sa cible et du public."
Le journaliste n'est pas infaillible
Qu'à cela ne tienne ! Bamba Alex Souleymane "veux bien croire aussi, et il ne peut en être autrement, que le journaliste n’est pas infaillible. C’est un individu qui peut commettre des erreurs."
Cette infaillibilité du journaliste suscite de grandes craintes chez l'insubmersible Bas. Et pour cause: "La population mondiale devrait atteindre 8,5 milliards d’individus en 2030 puis passer à 9,7 milliards en 2050 et 11,2 milliards vers 2100 selon les prévisions et les statistiques démographiques des Nations Unies. Du beau monde à tout le moins. Il suffit d’imaginer ce qu’une simple étincelle, une fake news, pourrait créer à l’échelle mondiale. Ce serait pire qu’un tsunami. Une troisième guerre mondiale ! D’où la nécessité de revenir, tout le temps et toujours, au fondamentaux de notre métier et avoir un sens poussé de la responsabilité."
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