C’est pourquoi, elle initie des séances de sensibilisation à l’endroit non seulement des élèves en classe d’examen mais aussi, des acteurs des Directions régionales de l’Education nationale et de l’alphabétisation (DRENA) du district d’Abidjan.
Cette activité, selon ses initiateurs, répond à l’impératif d’inculquer le goût de l’effort et un changement qualitatif face à la fraude, explique un document de la DECO consulté, dimanche, par l’agence de presse Top News Africa.
L’état des lieux fait ressortir une hausse progressive de cas de fraude aux examens du BEPC (Brevet d’études du premier cycle) et du Baccalauréat de ces trois dernières sessions (2020-2021-2022) avec des cas de fraude allant des copies semblables aux documents non autorisés en passant par l’usage du téléphone…
Ainsi, pour lutter contre ce fléau, la Commission nationale de discipline (CND) par arrêté interministériel du 17 décembre 2021 a édicté toutes les sanctions pour les candidats et les acteurs coupables de fraude, renseigne ledit document.
Pour le candidat fraudeur pris en salle de composition, les sanctions vont de l’ajournement à trois ans d’interdiction de se présenter à un examen dans les cas de ‘’ détention ou utilisation de supports de communication numérique, substitution de candidat pendant la constitution des dossiers ou pendant la composition (mercenariat), corruption d’un acteur, refus de la fouille systématique et menace d’un acteur dans l’exercice de ses fonctions’’.
Les cas de détention ou remise de document non autorisé et de reproduction de la copie d’un autre candidat sont, également passibles d’un ajournement et d’un an d’interdiction.
Dans les centres de corrections et délibérations, la Commission a identifié comme types de fraude, les cas de : ‘’ existence d’un exercice traité qui ne figure pas dans le sujet, existence de LV traitée différente de celle du candidat, copie portant des notes, message, billet de banque dévoilant l’anonymat, écritures différentes sur la même copie ou d’une copie à une autre, absence de sticker’’.
Il y a également la non-conformité du sticker ou sticker décollé et recollé, signature du surveillant absente ou non conforme à celle du surveillant sur les autres copies de la salle’’, auxquels s’appliquent l’ajournement et l’interdiction de se présenter pour une période allant d’un à trois ans.
Quant aux acteurs, les types de fraude concernent ‘’le faux portant sur la convocation d’un acteur, la substitution au candidat, la corruption, la communication d’un corrigé de l’épreuve, le manquement ayant occasionné de nombreuses fraudes dans le centre d’examen, le refus de participer, absences ou retard aux examens, l’utilisation d’un support de communication numérique.
Ces fraudes sont passibles de sanction disciplinaire ou suspension de l’autorisation d’enseigner, d’interdiction permanente et de poursuites judiciaires selon les cas.
Pour une session 2023 réussie, la Commission recommande aux candidats, avant l’examen, de : lire attentivement sa convocation la veille, arriver à l’heure, accéder au centre d’examen sans supports de communication numérique, se soumettre à la fouille systématique.
Pendant la composition, le candidat est tenu de : s’asseoir sur la table qui porte son numéro de candidature, s’asseoir à la même place toute la durée de la composition, disposer du petit matériel nécessaire pour la composition (stylo, crayon, gomme, règle), garder son calme, utiliser la même écriture pendant toute la composition, éviter de copier sur un autre candidat, s’abstenir d’inscrire des mentions trahissant la confidentialité (signature personnalisée, contact…) sur ses copies (…).
Quant aux acteurs, avant l’examen, il leur est demandé de : susciter le goût de l’effort chez l’apprenant, mettre en garde contre les réseaux de fraude et lire attentivement sa convocation.
Pendant la composition, ils doivent ‘’éviter de pénaliser les candidats en faisant preuve de laxisme dans la salle de composition (lecture de journaux, mauvaise disposition ou changement de place des candidats dans la salle, variation des signatures…).
L’acteur doit également éviter d’utiliser son téléphone portable pendant le déroulement des épreuves, respecter les consignes relatives à la gestion des sorties, éviter de demander de l’argent aux candidats et respecter l’éthique et la déontologie des charges de l’examinateur’’, recommande le document.
Il est évident que la fraude ne profite à personne. Bien au contraire, elle concourt à sacrifier l’avenir de nombreux enfants.
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