Et c'est reparti pour les
nouvelles élections municipales et régionales en Côte d'Ivoire d'où la semaine
de pleine campagne. À ce propos, des candidats (hommes tout comme femmes)
prendront d'assaut, comme à leurs habitudes, des quartiers de leur ville ou
commune pour chercher des potentiels votants ; leur demandant d'opter pour leur
personne avec des raisons que chacun porte dans la tête et sa poche C'est
selon.
Mais aujourd'hui, beaucoup d'eaux
ont coulé sous le pont ; les électeurs ne sont plus des pantins, des crétins.
Trop de paroles sucrées des candidats parvenus au pouvoir (donné par le peuple)
n'ayant pas été tenues, les ont poussés à changer.
Quel candidat aux élections
municipales ou législatives n'a pas promis aux électeurs de chez lui, d'offrir,
une fois élu, de nouvelles routes, des écoles, des maternités, des
bibliothèques, les soins médicaux gratuits, et surtout, du travail à la jeunesse
? Et qu'ont constaté ces pauvres électeurs ? Ces projets - ces promesses
renvoyées à la Saint-Glinglin par le candidat en question !
C'est pourquoi, de nos jours, les
électeurs, tout comme des enfants intelligents, veulent des gens qui ont un
langage d'acte. Cela renvoie à changer de stratégie en terme de campagne
électorale pour rassurer et apaiser ses électeurs.
Pour ces élections, beaucoup de
candidats n'ont, au risque de me tromper, pas encore dégagé un budget pour
l'achat de livres et les offrir aux membres de leurs équipes de campagne et à
leurs électeurs. Pourquoi ? Parce que, certainement pour ces derniers, le livre
n'a pas tellement d'importance en ces pareilles circonstances. << Les
gens ont faim. Qu'allons-nous faire avec des livres ?>>, diront sans
doute d'autres personnes. Et c'est là que les gens font l'erreur.
L'on ne pourrait oublier les
avantages que nous donnent le livre, ce bel outil de développement personnel.
Les mordus savent très bien qu'offrir des livres à ses proches est plus que
leur offrir de l'argent. Car ce que le livre leur fera avoir restera en eux,
pour toute la vie. Les vivres et non-vivres qu'on ne cesse de distribuer à
tout-va, à la population pendant les campagnes ne sont pas insignifiant, mais
sont palliatifs. Or le savoir, donc la connaissance, que nous procurera le
livre pourra bien plus aider à avoir ces choses en quantité et en qualité dans
le futur proche.
La maxime ne dit-elle pas que
vaut mieux apprendre son enfant à pêcher que de lui donner du poisson tout le
temps ? Oui. On peut aussi gagner une élection par les livres. Car parmi les
électeurs, beaucoup ont la tête pour cerner ce beau geste technique. De passage
récemment en Côte d’Ivoire et interviewé par NCI, Tidjane Thiam, selon sa mère,
disait : <<La seule chose dans laquelle il faut investir, c'est dans la
tête >>.
À bon entendeur salut !
Boris Anselme Takoué
Écrivain
0709901327
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