Cinq catholiques dont un prêtre et 4 laïcs ont disparu,
lundi 21 juin, dans le diocèse de Mopti, dans le centre du Mali.
Ils étaient attendus à San, au nord-ouest de Bamako la
capitale, pour des obsèques d’un prêtre mais ils ne sont jamais arrivés à
destination.
Lundi 21 juin, le père Léon Dougnon, curé de Ségué, l’une
des 6 paroisses du diocèse de Mopti, dans le centre du Mali, et quatre de ses
paroissiens ont quitté ce lieu pour se rendre à San. Ils devaient représenter
leur paroisse aux obsèques du père Oscar Théra, prêtre du diocèse de San,
prévues ce 22 juin. « Un des amis du père Dougnon avait reçu plusieurs appels
en absence. Quand il a rappelé, une voix a répondu” As-salam alaykom”. Et là,
on s’est dit qu’ils ont sûrement été enlevés », explique à La Croix Africa, le
père Kizito Togo, curé de la cathédrale de Mopti. Depuis lors, le portable du
curé de Ségué semble fermé. Aucun appel ne passe plus.
Aucune revendication n’a été faite sur ce présumé
enlèvement. Mais, dans la même région, un préfet a subi une attaque le même
jour et son véhicule a été volé. « Dans son cas, il a été laissé libre mais
dans le cas du père Dougnon et de sa délégation, on n’a encore retrouvé ni le
véhicule ni ses passagers », précise le père Togo.
Depuis 2012, une grave crise sécuritaire sévit dans le
centre et le nord du Mali. Le 17 janvier 2012, les rebelles touaregs du
Mouvement national de libération de l’Azawad (MLA), rejoints plus tard, par les
salafistes d’Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et le Mouvement
pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avaient pris des
régions du nord et du centre du pays.
Ces groupes djihadistes ont été chassés, en grande partie,
par « l’opération Barkhane » de l’armée française, présente dans le pays depuis
2013 et dont la fin prochaine a été annoncée par Emmanuel Macron, début juin.
Malgré cela, les violences continuent avec des attaques
sporadiques et des enlèvements.
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