Bâtiment d’astreinte pour les uns, fumoir pour les autres. Des enseignants du groupe scolaire Anono avaient observé un arrêt de cours pour protester contre la destruction d’un bâtiment abritant un fumoir. Les faits…
Une information véhiculée ce mardi matin faisait état d’un bâtiment d’enseignants détruit à Cocody-Anono précisément au niveau du groupe scolaire. Les occupants auraient été mis à la rue provoquant ainsi un arrêt des cours dans l’établissement.
7info s’est donc rendu sur le terrain pour mieux comprendre la situation. Une fois sur place, le reporter constate les débris d’un vieux bâtiment d’astreinte, détruit depuis le dimanche 5 février. Les enseignants assurent ne pas avoir été informés de l’opération, d’où leur mouvement d’humeur.
« Lorsqu’un collègue sort du logement d’astreinte, un autre le remplace selon l’ordre d’arrivée. C’est ainsi qu’après le départ de notre conseiller en 2019, il était question de le remplacer par un autre directeur. Malheureusement, les travaux entrepris pour remettre le bâtiment en état ont été suspendus. L’inspectrice a tenté une médiation avec la chefferie afin de remettre les bâtiments en état sans succès. J’ai informé l’inspectrice de ce que la maison, tombant en ruine, est devenue source d’insécurité. Elle abritait un fumoir. Et c’est pendant les discussions pour la réhabilitation du logement que dimanche, nous apprenons qu’une machine est en train de détruire le bâtiment » a expliqué à 7info, Kouassi Yao Toussaint, enseignant au Groupe scolaire Anono.
Selon les informations, c’est la chefferie d’Anono qui a entrepris la destruction du bâtiment. Les enseignants protestataires qui avaient observé un arrêt de travail depuis lundi, ont été reçus par le Directeur régional de l’enseignement. Il est ressorti de cette rencontre, la reprise des cours ce mardi.
De son côté, la chefferie d’Anono sur le banc des accusés, donne sa version des faits. Le chef du village Djorogo Sévérin, a réagi au micro de 7info.
« Nous avons constaté qu’un ancien bâtiment inhabitable est devenu un fumoir. J’ai pris mon équipe de la commission sécuritaire pour aller faire le constat. Nous avons des images de tout ce qui se passe dans ce bâtiment. Il était donc de notre responsabilité, prenant en compte les recommandations de Madame la ministre de l’Éducation nationale, de détruire tous les fumoirs et maquis aux alentours des établissements, d’agir rapidement. C’est ce que nous avons fait. Toutes les maisons d’astreinte ne sont pas détruites mais plutôt celles abritant des fumoirs » a-t-il tenu à préciser.
Le calme est de retour à Anono. Les enseignants souhaitent qu’un autre bâtiment soit construit en lieu et place de celui qui a été détruit.
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