L’ONG Ivoire Ménage se bat corps et âme pour la prise en compte du personnel de maison dans le code du travail en Côte d’Ivoire. Ceux-là, ce sont les aide-ménagères et les techniciens de surface pour qui l’ONG a organisé, récemment, à la salle de conférence de la Chambre du commerce au Plateau, « la 1ère édition de la Journée de reconnaissance dédiée aux travailleurs et travailleuses domestiques et techniciens de surface. » C’était à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses domestiques et techniciens de surface.
En initiant cette Journée, Nathalie Djévié, présidente de l’ONG et son équipe, invitent l’Etat de Côte d’Ivoire et les organisations compétentes à l’application de la convention 189 de l’OIT sur le travail décent du personnel domestique. Ainsi Ivoire Ménage entend-elle « Saluer la bravoure des femmes et des hommes qui travaillent dans les ménages et reconnaître leur importance dans la société. (….) Nous voulons rendre leur activité visible. C’est grâces à ces femmes que nous pouvons vaquer tranquillement à nos activités. Elles assurent la sécurité de nos maisons et le bien-être de nos enfants » a soutenu Nathalie Djévié, cette brave femme formée aux sciences dures et aujourd’hui employée à la CIE, en qualité d’ingénieure. 5 meilleures travailleuses domestiques ont été récompensées pour travail bien fait.
Cette rencontre a été mise à profit pour réfléchir sur les avancées de la lutte. Chantal Ayémou, présidente du Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme, faisant l’état des lieux, a relevé qu’il n’y a pas, à ce jour, de « protection formelle pour cette catégorie de travailleurs qui, aujourd’hui, est une nécessité pour toute la population ivoirienne. » Dr. Jean Messingue, Psychologue clinicien, a animé une conférence sur le thème : « promouvoir la santé mentale des aides ménagères ».
Le spécialiste a fait savoir que « La santé mentale est très importante pour les travailleurs domestiques parce que c’est l’état de bien-être, la qualité de la santé psychologique et émotionnelle qui va déterminer aussi la qualité du service. » Dr Emma Angoua, marraine, ne dit pas le contraire : « Le métier d’aide-ménagère n’est pas du tout valorisé. Nos jeunes filles qui sont avec nous, au quotidien, qui sont dans nos maisons, vivent avec nous, ne sont pas du tout reconnues... »
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