Le général de corps d’armée, Alexandre Apalo Touré, commandant supérieur de la gendarmerie nationale a lancé mardi 31 octobre 2023, à Dougroupalégnoa (15 km de Gagnoa), une sévère mise en garde aux jeunes des communautés autochtones et allogènes, contre toute récidive du conflit, quelques jours après le début d’affrontements intercommunautaires dans le village, qui avait fait deux morts, une dizaine de blessés par armes à feu et armes blanches et huit maisons calcinées.
« Je ne suis pas venu vous demander pardon, et les forces de l’ordre ne sont pas venues vous demander pardon. Je vous mets en garde, dès cet instant, celui qui pose un acte de violence, je le fous en prison », a averti d’emblée, le général Apalo Touré, qui avait à ses côtés, le député de Gagnoa sous-préfecture, Maurice Kakou Guikahué, ainsi que le secrétaire général 1 de la préfecture de Gagnoa, Kamaté Bêmah.
« Vous devez travailler pour la paix », a-t-il recommandé, indiquant aux jeunes que les actes de violences qui ont entraîné morts d’hommes et destruction sont « très graves », et que, selon lui, personne n’a reçu pour mission de mettre fin à la vie d’autrui. « Faites des bêtises encore, nous aussi, on vous attend », a prévenu l’officier général.
Avant de quitter le village, l’envoyé du ministre de la défense a rappelé aux allogènes, que les autochtones qui les ont accueillis et offert gites et couverts, doivent être vus comme « leurs fétiches ». Seulement, dit-il, l’autochtone aussi ne doit pas faire de « mauvaises choses » vis-à-vis de son étranger.
Les jeudi 26 et vendredi 27 octobre, des violences entre communautés avaient fait un mort à Dougroupalégnoa, avant de s’étendre au village voisin de Mahibouo, ou un autre jeune avait aussi trouvé la mort. Depuis, un calme règne sur place, et un couvre-feu été instauré dans la zone, avec la présence de plusieurs d’éléments de l’escadron de gendarmerie et du Groupement mobile d’intervention (GMI) de la police de Gagnoa.
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