Née en Côte d'Ivoire
en 2022, l'ONG "Celeste Charity" ayant quelques mois d'existence,
fait déjà parler d'elle en bien. Ses rênes sont tenues par une mordue de la
<< charité>>, Celestine Ozigré, jeune ivoirienne remplie d'allants.
Dans cet entretien, elle revient sur les conditions de sa création, ses nobles
missions assignées ainsi que des actions concrètes déjà menées afin de voler au
secours des vies humaines. Entretien.
Présentez-
vous à nos lecteurs ?
Je suis Célestine OZIGRE, diplômée de l'Université Félix Houphouëtboigny d'Abidjan, Cocody et de la Chaire UNESCO pour la culture de la paix.
Qu'est-ce
qui a motivé la création de votre Organisation non-gouvernementale dénommée
"Celeste Charity" ?
Tout a commencé en
2019, lorsque j'ai commencé les activités communautaires dans une organisation
internationale en Côte d'Ivoire. Sur ce projet, il était question pour nous de
mener des activités auprès des jeunes filles âgées de 15 à 24 ans, à Abidjan.
Dans la phase d'exécution du projet, j'ai fait un constat: , le fait que bon
nombre de jeunes filles de cette tranche d'âge n'ont jamais eu la chance
d'aller à l'école. Parmi elles, celles qui avaient commencé l'école primaire
n'ont pu poursuivre les études secondaires, faute de moyens financiers ou pour
des raisons socioculturelles.
J'étais surprise de
savoir que dans le grand Abidjan, il pouvait exister ce genre de phénomène.
Face à cette situation, j'ai décidé de me former en Management de projets afin
de pouvoir écrire des projets porteurs afin d'apporter ma touche à la
scolarisation de la jeune fille en Côte d'Ivoire. C'est ainsi que deux ans
après, j'obtiens un Master en management de projets humanitaires. Après
l'obtention dudit diplôme, je décide de créer "Celeste Charity" le 24
septembre 2022.
Quelles
sont entre autres les missions que cette structure s'est assignées ?
Nos missions
consistent à:
1. Scolariser les jeunes issus des milieux
défavorisés ;
2. Renforcer les capacités d’encadrement
socio-économique des femmes et des familles pour le maintien des jeunes filles
à l’école ;
3. Mettre en œuvre des programmes
d’alphabétisation pour les femmes ;
4. Contribuer à l’insertion
socio-professionnelle des enfants de la rue ;
5. Contribuer aux actions de
sensibilisation à la non usage de la drogue chez les jeunes ;
6. Renforcer le dialogue participatif et
communautaire en faveur des droits à la santé de la reproduction et l’éducation
des jeunes filles ;
7. Contribuer à la prise en charge des
Violences Basées sur le Genre (VBG).
Dites-nous,
qui vous accompagne à mener à bien vos missions ?
Ce sont des
donateurs, j'allais dire des sympathisants. Nous n’avons pas encore de
financement propres.
Avez-vous
sollicité l'aide de l'État dans cette veine ?
Pas encore. Mais nous
comptons le faire.
Parlez-nous
de ses services qu'elle met à la disposition de sa cible ?
En 2022, nous avons
contribué à la scolarisation de trois (3) jeunes filles issues de milieux
défavorisés dont une à Yopougon et deux à Marcory. Nous avons procédé à la
distribution de kits scolaires dans la commune d'Abobo. Nous avons également
organisé un arbre de Noël en faveur des enfants défavorisés en décembre
dernier. Toutes ces actions visent à apporter notre touche pour la contribution
d'un monde de paix. Nous comptons, pour l'année 2023, renforcer nos actions
déjà réalisées en faveur de l'éducation de la jeune fille mais surtout
approfondir notre champ d'action sur les thématiques de santé, de VBG et
d'autonomisation de la femme.
Quelle
est sa valeur ajoutée par rapport aux autres structures ayant le même domaine
de prédilection ?
Notre spécificité est
que nos actions sont orientées essentiellement sur les jeunes, parce que nous
croyons que le jeune d'aujourd'hui représente le cadre de demain. Aussi, en
matière d'éducation, nous avons développé un système d'accompagnement, nous
avons compris que l'école ne se limite pas à l'achat des fournitures scolaires
et des frais de scolarité mais au-delà de ces composantes mentionnées. Il faut
un suivi qui implique le mentorat depuis l'école primaire jusqu'au contact de
la vie professionnelle. Nos bénéficiaires seront suivies, accompagnées,
conseillées et mise dans des cadres d'apprentissage avec leurs paires et leurs
mentors.
Pourquoi
avoir choisi la Côte d'Ivoire pour proposer vos services ?
La Côte d'Ivoire,
d'abord, parce que je suis originaire de ce pays. Ensuite, à cause des
différents constats que j'ai eu à faire dans ma communauté. Mais, il faut dire
que nous comptons à l'avenir, mener des actions un peu partout en Afrique car
les réalités en matière d'éducation et d'autonomisation de la jeune fille en
Afrique subsaharienne demeurent les mêmes. Servir les autres est notre
priorité.
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