<< Tellement de prix en
France qu'on a envie de s'y établir pour fuir la morosité et la grisaille qui
empoisonnent notre littérature...>>, a-t-il laissé lire sur sa page
Facebook, cet après-midi du vendredi 27 octobre 2023.
Ce qui a suscité plusieurs réactions
de la part de ses confrères de plume tout comme de ses lecteurs. Tellement
c'est rarement de voir Abdala Koné, jeune écrivain ivoirien (qui jouit d'une
renommée dans le landerneau de la littérature) à avoir une telle posture; se
dresser contre son "monde" pour ses imperfections.
Poursuivant, il a ajouté
qu'<< on s'est plaint souvent de la médiocrité, mais on oublie que cette
mangrove prospère là où il n'y a pas de challenges, - on ne presse pas les pas
quand on sait que personne ne nous attend - où l'on sait que personne ne nous
lira avant publication mais que ceux qui refusent de corriger les manuscrits
des autres (donner un coup de main) sont les premiers à casser du sucre
sur leur dos, où les maisons d'éditions sont "Bassam tchintchin" et
que dans la pléthore d'éditeurs, il n'y a qu' 10% de sérieux, que la plupart
sont des imprimeurs ambulants, que certains éditeurs ne paient jamais les
droits d'auteur ce qui pousse chaque auteur à ouvrir sa boutique éditoriale, où
les deux seuls vrais prix littéraires qui existent couronnent pour l'un les
plus âgés, pour l'autre les autres, où tout est sens dessus sens dessous et où
l'hypocrisie règne en maître absolu et où 99% de ceux qu'on appelle écrivains
sont juste des auteurs, et où la gourmandise et la peur de perdre des
privilèges (éphémères) incitent les écriveurs à ne raconter que leurs putains
de vie de famille sans jamais prendre en compte les grandes questions de leur
époque...>>
Abdala ne s'est pas arrêté là. Il
a fait remarquer que: <
<< Moi, j'en ai, de la
personnalité. Je suis moi et pas un autre. J'écris comme moi et pas comme un
tel. En plus, celui qui ne peut pas me lire n'est pas obligé. "Gbê est
mieux que drap">>, a-t-il conclu.
Abdala Koné est auteur de
plusieurs livres (roman, poésie) de belle facture, notamment "L'affront se
lave dans le sang", "Crime de lèse-majesté".
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