Le service juridique de la Société d’études et de développement de la culture bannière (SCB) a apporté, vendredi 12 mai 2023, un démenti à l’accusation selon laquelle l’entreprise aurait fermé l’unique voie d’accès au complexe hôtelier le Refuge du Bandama, sis dans la commune de N’douci, mais aussi que son directeur général serait « un raciste issu de la Françafrique ».
Dans un point de presse tenu devant la barrière objet du litige, Mme Élodie N’Guessan du service juridique de l’entreprise, après une visite guidée de l’ensemble du domaine et des voies d’accès à l’hôtel, a signifié qu’en réalité, « trois voies permettent d’accéder à l’hôtel, contrairement à ce que dit sa gérante ».
Elle explique que « la voie qui est fermée, et qui est la plus courte pour accéder à l’hôtel, avait été ouverte à la circulation suite à un protocole d’accord entre la SCB et l’hôtel (…) mais c’est le refus de certains clients de l’hôtel de se conformer aux mesures sanitaires et sécuritaires imposées dans le cadre du respect de la norme de qualité, et dans le cadre de la lutte contre les maladies pouvant décimer son activité, que nous avons ont été obligés de remettre en cause le protocole et de fermer la route que nous avons créée ».
Mme N’Guessan demande par voie de conséquence, aux clients et travailleurs de l’hôtel de passer par les deux autres voies d’accès qui sont, selon elle, sécurisées.
Elle dit ne pas comprendre « cet acharnement médiatique » contre l’entreprise productrice de banane et son premier responsable qui ont toujours montré « leur bonne volonté de collaboration et de cohabitation en facilitant la construction de la résidence familiale (projet initial) devenue hôtel, mais aussi par le passage de la ligne de moyenne tension électrique à travers la connexion à sa ligne ».
Se félicitant de la décision de la cour d’Appel d’Abidjan en date du 25 avril 2023 qui a cassé la décision prise en première instance à Tiassalé ordonnant la levée de la barrière, Mme N’guessan, rappelle « à toutes fins utiles » que les travailleurs et les clients de l’hôtel ont toujours eu un accès à l’hôtel par les passages indiqués par la SCB et, avec l’obligation de se conformer aux mesures sanitaires de l’entreprise.
Pour sa part, Konan Koffi, chef de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) a relevé les risques sanitaires liés au Fusario (TR4), communément appelé « le SIDA de la banane » qui pourrait détruire les 800 hectares de banane et plus de 900 emplois directs à cause des visiteurs non contrôlés et de touristes venant de pays à risques.
Le conflit de cohabitation entre les deux entreprises date de novembre 2021. Il porte aussi bien sur « la levée de la barrière » exigée par l’hôtel, affaire déjà jugée en première instance à Tiassale, et en appel à Abidjan, mais aussi sur « l’empiècement d’une superficie de 0,32 hectare’’, à la demande de l’entreprise de production de banane.
Cette autre affaire sera jugée en première instance le 23 mai à Tiassalé.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article