L’Etat ivoirien perd au moins 50 milliards de francs CFA dans la vente de produits pharmaceutiques de contrefaçon chaque année sur un marché global estimé à 150, 2 milliards Francs CFA, a indiqué lundi 31 mai 2021, le coordonnateur de la cellule d’interventions et d’investigations, du Comité national de lutte contre la contrefaçon ( CNLC), colonel Jacques Dacoury.
“Les médicaments de contrefaçon sont sur tous les marchés. On trouve autant de médicaments dans nos rues que dans les officines, tout le monde le sait et le constate”, a déploré colonel Dacoury, lors d’une séance de sensibilisation pour la lutte contre les produits contrefaits, à Treichville.
Il a indiqué que la contrefaçon en général comporte une “triple menace” à savoir l’atteinte à la santé publique, à la sécurité et à l’économie tant de l’industrie pharmaceutique que de l’Etat
Selon Dr Toé Oumar Aimé, membre de la cellule, bien que le secteur pharmaceutique soit bien régulé en Côte d’Ivoire, la contrefaçon des médicaments est malheureusement accrue. De plus, le gouvernement œuvre à améliorer l’accès des populations aux médicaments, à travers la réduction des coûts. Il a ainsi adopté l’utilisation de médicaments des génériques, et le “de-conditionnement” (vente en détail dans les officines).
Pour lutter contre ce type de contrefaçon, Dr Toé a souligné des défis à relever. Il s’agit entre autres du contrôle efficient des frontières terrestres et fluviales, le renforcement des moyens financiers et logistiques des pistes de contrôle, l’acquisition de sites et matériels de stockage.
Toutefois, ces défis pourront être relevés si les populations prennent conscience de la dangerosité de ces produits contrefaits, et œuvrent chacun à son niveau à sensibilisation sur le phénomène de la contrefaçon, a-t-il insisté.
Cette séance s’inscrit dans un vaste programme de sensibilisation des populations initiée par le CNLC à travers différentes communes d’Abidjan, fait on savoir.
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